Pendant la campagne du premier tour de la présidentielle, plusieurs candidats ont fustigé dans leur programme les subventions versées aux énergies renouvelables, éolien et solaire en tête. Pourtant, comme le rappelle France Energie Eolienne dans cette tribune, grâce au mécanisme de la CSPE (Contribution au service public de l’électricité), la forte hausse actuelle des prix de l’électricité se traduit par des économies pour le budget de l’Etat et sur 2022 par des recettes supplémentaires via le complément de rémunération.
Le conseil de l’Union Européenne a adopté une directive qui permet aux Etats membres d’abaisser la TVA sur certains produits et services. Les panneaux solaires ont été inclus dans la liste exhaustives concernée par cet assouplissement fiscal qui devrait aussi permettre aux États membres « de promouvoir l’utilisation de sources d’énergie renouvelables ».
Lancée en mars 2022 au Kenya et au Rwanda, la marque Flexx compte deux produits solaires hors réseau d’entrée de gamme : une lanterne solaire « plug and play » et un système solaire multi-lumière basé sur le modèle Pay-As-You-Go. En République démocratique du Congo, Bboxx signe un nouveau partenariat avec le gouvernement qui devrait s’efforcer de « supprimer la TVA sur la vente de systèmes solaires et de solutions de cuisson propres, ainsi que les droits d’importation sur les systèmes solaires et les équipements d’énergie propre ».
Le programme d’Eric Zemmour se distingue par l’absence de stratégie de développement des énergies renouvelables, la priorité du candidat étant de relancer les investissements dans le nucléaire avec notamment l’ouverture de 14 nouveaux EPR d’ici 2050. Il veut mettre fin à tous les projets éoliens et ne précise pas la place du solaire dans le futur mix électrique. Eric Zemmour prévoit d’investir dans l’isolation des bâtiments et le déploiement de la filiale hydrogène au côté des autres technologies de transports décarbonés mais manque de proposer des plans de recherche et d’innovation adéquats ou de préciser les financements mis en place pour intégrer ces mesures.
Pour répondre à l’urgence climatique, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) propose un programme écosocialiste qui comprend la sortie du nucléaire en dix ans, le développement des énergies renouvelables, la création de services publics de l’énergie avec la nationalisation d’EDF, Engie, Veolia et de Total et la réquisition des banques privées pour orienter les investissements vers des projets écologiques. Si Philippe Poutou entend planifier et faire de la transition écologique une priorité, son agenda semble optimiste par rapport aux scénarios RTE et la nature révolutionnaire de ses propositions rend difficile l’analyse projective.
Jean Lassalle, du parti Résistons !, prône un investissement dans les énergies marines et le photovoltaïque, mais veut stopper l’éolien. Sa politique énergétique repose avant tout sur le développement du nucléaire de 4e génération et sur la fusion.
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 « sans hausse d’impôt », la candidate des Républicains veut mettre en place une politique énergétique axée sur la production électrique nucléaire. Les énergies renouvelables ne sont évoquées que pour les dispositifs de production de chaleur (géothermie, biomasse, déchets) et le développement éolien sera soumis à l’adhésion des populations. Valérie Pécresse met sur la table une enveloppe de 120 milliards d’euros pour la transition écologique qui comprend notamment l’électrification des transports particuliers et la rénovation énergétique des bâtiments.
Pour la candidate de Lutte Ouvrière, les stratégies environnementales sont aujourd’hui dans l’impasse du fait de « la mainmise sur l’économie des grands groupes capitalistes ». Son programme propose donc la reprise en main par les travailleurs du système économique afin de traiter les questions énergétiques et écologiques dans l’intérêt de tous. En opposition profonde avec le système gouvernemental, Nathalie Arthaud ne formule à ce stade aucune mesure concrète sur la politique énergétique. Elle entend toutefois mettre en place une « économie rationnelle, concertée et planifiée, à l’échelle de la planète » en « enlevant aux groupes privés la direction de l’industrie et des transports ».
Pour le candidat de Debout la France, « une politique tournée vers l’éolien et le photovoltaïque ne pourra jamais tenir ses promesses ». C’est pourquoi il veut refaire du nucléaire français « une filière indépendante et d’excellence », en misant sur les réacteurs de 4e génération et la fusion nucléaire.
Pour Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national (RN), le développement du photovoltaïque devrait faire l’objet d’un moratoire, tandis que les parcs éoliens seront démantelés. Pour garantir une énergie décarbonée et redonner du pouvoir d’achat aux Français, son programme énergétique passe par la fin des subventions dans les EnR, une relance du nucléaire et de l’hydroélectricité et la recherche dans l’hydrogène pour la mobilité.
This website uses cookies to anonymously count visitor numbers. To find out more, please see our Data Protection Policy.
The cookie settings on this website are set to "allow cookies" to give you the best browsing experience possible. If you continue to use this website without changing your cookie settings or you click "Accept" below then you are consenting to this.