Programmation énergétique : pour le SER, il faut maintenir le cap de la transition énergétique malgré la tempête budgétaire

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Le gouvernement a présenté ce jour les projets de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui feront l’objet d’une consultation publique durant 6 semaines. « Les ambitions affichées par le gouvernement doivent être saluées car elles témoignent d’une volonté de maintenir le cap de la transition énergétique dans un contexte budgétaire délicat », déclare le Syndicat des énergies renouvelables dans un communiqué. Les projets de textes rendus publics ce jour visent à accélérer la transition énergétique déjà engagée, en poursuivant l’électrification de la demande et en développant de manière raisonnée l’utilisation des bioénergies pour couvrir les usages qui ne pourront pas être électrifiés. Pour le photovoltaïque, le texte rappelle l’objectif de développer annuellement 5,5 GW de PV, contre 3 GW dans la précédente PPE, en visant 7 GW/an.

Le SER salue cette orientation qui permettra, en parallèle des efforts de sobriété et d’efficacité énergétiques, de réduire la dépendance aux énergies fossiles. « Notre pays dispose d’un avantage comparatif grâce à une électricité déjà décarbonée, et peut compter sur un vaste potentiel de production de bioénergies grâce à ses atouts agricoles et forestiers. Il est essentiel de mobiliser ces atouts de manière stratégique à travers ces documents de planification, car la décarbonation de notre consommation d’énergie représente la seule vraie réponse structurelle aux enjeux de compétitivité, de lutte contre le changement climatique et de souveraineté ».

De manière plus spécifique, le projet de PPE présenté ce jour reprend, à quelques exceptions près, les grandes orientations qui avaient été définies en novembre 2023, et qui étaient le fruit d’un très long travail d’expertise et de consultation très large (jeunes, élus locaux, représentants syndicaux, etc). La consultation publique qui s’ouvre ce jour repose donc sur une base solide. « Ce projet de programmation énergétique est l’aboutissement de près de deux ans de travail et de consultations diverses, il est donc particulièrement légitime. L’enjeu réside maintenant dans la mise en œuvre concrète de ces orientations. Nous serons donc particulièrement vigilants sur deux points : d’une part, le maintien du cadre économique des filières renouvelables et les leviers budgétaires qui permettront de transformer la nature de notre consommation d’énergie, afin que tous les Français puissent réellement se détourner des énergies fossiles, et d’autre part la stratégie de mobilisation de la biomasse sous toutes ses formes, qui doit reposer sur un diagnostic solide et partagé », déclare Jules Nyssen, président du SER.

De son côté, pour l’ONG Réseau Action Climat, en matière d’énergie, le gouvernement reste jusqu’à présent « timoré sur le développement des énergies renouvelables, seules à même d’arriver en production avant 2035, et en particulier sur l’éolien terrestre ». L’association proposera donc des mesures pour un développement équilibré et juste des énergies renouvelables dans sa contribution sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). « En particulier, nous encourageons à favoriser une meilleure répartition géographique des projets sur le territoire et engager le nécessaire travail sur le partage de la valeur autour des projets », note le réseau.

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