Située à Landrecies (Nord), la caserne Clarke, du nom d’un ancien maréchal napoléonien natif de la région, est un imposant bâtiment R+1 de 100 mètres de long par 20 mètres de large, entièrement restauré par la Communauté de communes de Mormal/Maroilles pour devenir un bâtiment public. Mêlant de la brique rouge, de la pierre et une toiture en tuiles terre cuite rouge flammé, l’édifice représente, par ses proportions, un poste de dépense énergétique important pour la collectivité. Cette dernière a donc entrepris des travaux visant à mieux maîtriser les consommations de la Caserne.
Après l’investissement dans une chaudière à bois pour chauffer le bâtiment, avec de premières économies à la clé, les services techniques ont rénové la toiture, dont certaines tuiles étaient abîmées. S’est alors posée la question d’y installer des panneaux photovoltaïques, afin de non seulement couvrir les besoins en électricité du site, mais surtout pouvoir redistribuer le surplus, en autoconsommation collective, aux édifices publics situés dans un rayon de moins de 20 km.
Couleur terracotta
C’est chose faite depuis janvier 2024, avec la livraison par l’installateur Cap’Combles d’une centrale solaire de 36 kWc sur 300 m2 de toiture exposée Sud-Ouest. La collectivité souhaitant que l’équipement se fonde complètement dans le paysage, pour conserver l’identité architecturale du bâtiment et respecter le patrimoine visuel local, son maître d’œuvre, le bureau d’études Energies-SB, a préconisé l’usage des tuiles solaires universelles Max rouges d’Edilians, seul fabricant à fournir ce type de solutions photovoltaïques intégrées, dans une couleur terracotta proche de celle de l’ancien bâtiment militaire.
« Sous avis technique, les 600 tuiles solaires de 80 Wc qui composent la centrale sont fixées, par emboîtement, sur l’ossature bois de la charpente. Importés d’Asie, les modules ont été assemblés dans notre usine de La Talaudière, près de Saint-Étienne (42), sur un châssis aluminium entouré d’abergements, fabriqué en France, l’écran de sous-toiture Aéro Top 30 garantissant l’étanchéité de l’ensemble pendant 30 ans », explique Émilie Domange, responsable marché-Activité Solaire chez Edilians, à pv magazine France.
Image : Edilians
Produit de niche adapté aux bâtiments historiques – comme le stipule le ministère de la Culture dans une note d’instruction adressée aux architectes de bâtiments de France –, la tuile solaire Max se décline en deux coloris : rouge et ardoisé. C’est une solution particulièrement résistante face aux intempéries, le produit n’ayant connu aucune sinistralité depuis son lancement en 2002.
Avec une production solaire de 32 000 kWh par an, la Caserne Clarke consomme aujourd’hui sa propre électricité solaire à hauteur de 37 %. Elle la partage, via le gestionnaire du réseau public, en autoconsommation collective à hauteur de 90 % avec six autres bâtiments, dont le centre administratif, le conservatoire de musique de Le Quesnoy, ainsi que les déchetteries de Landrecies et Le Quesnoy. Le coût des travaux de la centrale photovoltaïque s’élève à 310 595 € (H.T). Ils ont été financés, en partie, par l’État via le Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT) et par la Région des Haut-de-France, dans le cadre du Fonds régional d’amplification de la troisième révolution industrielle (Fratri). En prenant en compte ces deux subventions, le prix du kilowatt-heure produit par l’installation, estimé sur 30 ans, est de 0,06 €/kWh.
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