Le fabricant de câbles et accessoires (jonctions, connecteurs…) Nexans formalise son offre « Energie solaire » en France, pour répondre aux besoins des acteurs de la construction de centrales photovoltaïques en France (grands installateurs, développeurs de projets, distributeurs de matériels photovoltaïques ou encore fabricants de cellules et d’onduleurs). « Depuis une dizaine d’années, nous avons beaucoup fait évoluer notre gamme de produits et de services destinés à cette filière qui est en pleine croissance dans le monde », indique à pv magazine France Elyette Roux, directrice de la Business Unit “distribution de câbles et accessoires” chez Nexans.
Le câble est souvent vu comme une commodité, considérée à la toute fin de son projet. Or, Nexans l’affirme : il est au contraire un des éléments qui peut influencer la rentabilité économique et l’impact carbone d’un chantier photovoltaïque. Sur le premier point, la société française a travaillé sur le dimensionnement de ses câbles. « En général, le développeur dimensionne son câble en fonction du pic de charge de sa centrale photovoltaïque, ce qui est souvent supérieur aux besoins réels, ce qui entraîne un surcoût, décrit Elyette Roux. En fonction des caractéristiques du raccordement (type de sol, de panneaux solaires, présence ou non de stockage, distance avec le poste source…), nous disposons d’un certain nombre d’éléments standardisés acquis avec l’expérience et qui nous permettent de suggérer à nos clients plusieurs scénarii de dimensionnement optimisé, selon les niveaux de risques qu’il est prêt à accepter ».
Concernant les câbles eux-mêmes, outre le lancement de nouveaux produits, comme la gamme Energyflex, destinées aux centrales solaires au sol, en toiture ou flottantes, le câblier a également travaillé sur l’impact carbone de ses produits pour répondre aux exigences de ses clients en raison de leur stratégie RSE ou qui veulent faire certifier leurs parcs solaires avec le PEP Ecopassport, qui atteste l’impact environnemental des produits électriques et des génies climatiques. La fabrication d’un kilomètre de câble de réseau d’énergie génère aujourd’hui un volume de CO2 représentant deux à trois fois les émissions annuelles moyennes par habitant en France. Ces émissions proviennent principalement du conducteur en aluminium, qui représente à lui seul entre 70 % et 90 % de l’empreinte totale, suivi par les matières plastiques, le transport et le processus de fabrication.
C’est pourquoi Nexans propose depuis 2023 des câbles HTA et BT souterrains et aériens qui garantissent une réduction minimale de 35 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à des câbles standard. Pour cela, ils sont composés à 100 % d’aluminium bas carbone, produit à partir d’une énergie 100 % décarbonée, et de 10 à 50 % de plastiques recyclés dans l’isolant et/ou la gaine. Ils sont produits dans ses usines basées à Jeumont et à Bourg-en-Bresse, qui a bénéficié d’un investissement de 15 millions d’euros en août dernier. Afin d’augmenter son gisement de câbles à recycler, Nexans a optimisé le tri des déchets d’aluminium sur ses sites de production en Europe par le biais de RecyCâbles, joint-venture Nexans-Suez, en vue de leur réintégration dans la production de câbles électriques. Dans le même temps, la société a également mis en place un circuit de rachat de tous les types de câbles en fin de vie, en cuivre ou en aluminium, auprès de ses clients et partenaires.
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