L’IEA-PVPS a identifié 456 brevets dans le domaine du recyclage des modules photovoltaïques

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D’après pv magazine international.

Un nouveau rapport du programme de l’Agence internationale de l’énergie sur les systèmes photovoltaïques (IEA-PVPS) fait état de la croissance de l’activité de recyclage des panneaux solaires photovoltaïques en fin de vie, en donnant une vue d’ensemble des fabricants d’équipements et des recycleurs, ainsi que des informations sur les tendances en matière de brevets et de publications de recherche. Le rapport fournit également des informations préliminaires sur l’inventaire du cycle de vie (ICV) fournies par plusieurs recycleurs commerciaux aux États-Unis et en Europe.

Le document contient des détails sur 177 recycleurs commerciaux de matériaux photovoltaïques et fournisseurs d’équipements, contre 25 entreprises identifiées dans une étude de 2017. « Il est passionnant de voir les progrès réalisés sur une période d’environ 6 ans dans le nombre d’entreprises de recyclage ayant des solutions photovoltaïques dédiées depuis le dernier rapport », a déclaré l’auteur correspondant, Cara Libby, cadre technique à l’Electric Power Research Institute (EPRI), basé aux États-Unis, à pv magazine.

Plusieurs recycleurs ont fourni des données d’inventaire du cycle de vie (ICV) sur les processus de recyclage, la consommation d’énergie et la récupération des matériaux. Trois d’entre eux venaient d’Allemagne : Reiling Glas Recycling, LuxChemtech et Flaxres, deux de France, ROSI et Envie 2E Aquitaine, ainsi que l’entreprise italienne Tialpi, l’entreprise japonaise NPC et l’entreprise américaine First Solar.

En examinant les données relatives au recyclage du silicium cristallin (c-Si) et des films minces de tellurure de cadmium (CdTe), l’étude indique que « la plupart des processus sont encore en cours de développement ou en phase pilote, à l’exception de plusieurs technologies de processus mécaniques pour les modules c-Si et des usines de recyclage de First Solar aux États-Unis, au Viêt Nam, en Malaisie et en Allemagne pour les modules CdTe ». Les volumes recyclés déclarés allaient de 1 000 t/an à 50 000 t/an.

Les méthodes de recyclage mécanique, de broyage et de concassage sont les plus répandues et les mieux maîtrisées, mais les résultats ne sont pas encore très satisfaisants. « Nous constatons un investissement dans des équipements spécialisés et de nouvelles technologies, ainsi qu’une augmentation de l’échelle », a déclaré Cara Libby, en soulignant le nettoyage au jet d’eau pour enlever les feuilles dorsales, le traitement par impulsion lumineuse pour faire fondre les laminés afin qu’ils puissent être décollés, les techniques de pyrolyse, le couteau chauffant et les méthodes chimiques.

À la question de pv magazine de savoir si l’industrie photovoltaïque elle-même pourrait finir par être le plus grand marché pour les matériaux recyclés, Cara Libby a répondu : « C’est en effet un très grand marché, mais il pourrait être difficile d’utiliser à nouveau des matériaux comme le silicium dans de nouveaux produits en raison de problèmes de pureté. Il en va de même pour le verre. Il faut une très grande pureté des matériaux pour qu’ils puissent être réutilisés dans l’industrie photovoltaïque. »

Brevets et publications technologiques

L’équipe a recensé les brevets et la littérature concernant les technologies de recyclage photovoltaïque, en notant une forte augmentation de l’activité. Une recherche mondiale sur les brevets a permis d’en identifier 456, dont 80 % portaient sur des procédés de recyclage de modules à base de silicium, de métaux cellulaires, de polymères, de verre ou de dispositifs.

Les entreprises ayant déposé le plus grand nombre de brevets ont été répertoriées et classées : l’Institut coréen de recherche sur l’énergie arrive en tête, suivi de l’entreprise chinoise Suzhou Goldway Technologies, de First Solar puis de Yingli, un fabricant chinois de modules. Les trois entreprises qui suivent dans le classement sont japonaises : Tattori Resource Recycling, NPC, qui fournit des équipements de production et de recyclage photovoltaïques, et Daikin Industries.

Le classement des pays en fonction de l’activité en matière de brevets place la Chine en tête avec 141 brevets, suivie du Japon avec 85 brevets, de la Corée du Sud avec 79 brevets, des États-Unis avec 54 brevets et de l’Allemagne avec 33 brevets.

L’étude de la littérature mondiale a révélé 569 articles et publications significatifs. Le rapport note que le nombre de publications a « fortement augmenté depuis 2010 », ce qui correspond à « l’augmentation des capacités photovoltaïques nouvellement installées » combinée aux « discussions et mises en œuvre » des réglementations sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) en Europe. « De nombreux pays envisagent des politiques en matière de déchets photovoltaïques et l’intérêt pour la recherche est élevé », indique le rapport.

Traduit par Marie Beyer.

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