À l’origine de « Sereny Calas », la plus grande communauté d’énergie renouvelable de France, en service depuis deux ans à Aix-en-Provence et qui compte 85 membres, SerenySun Énergies développe, sur le même modèle, un nouveau projet d’envergure en autoconsommation collective, à Toulouse (Haute-Garonne). Baptisé « Notre Énergie La Cadène », il sera réalisé en deux tranches pour offrir, à terme, une puissance de 3 MWc, par l’intégration progressive de nouveaux sites de production solaire.
Répartie en cinq unités distinctes, une première centrale photovoltaïque de 824 kWc pour 861 mégawattheures par an, est en cours d’installation par l’entreprise Sfeco sur les toits bac acier des bâtiments du nouveau parc d’activité Arty Station, propriété de la société d’investissement immobilier cotée, Inea. D’une surface de 3 750 m², elle est équipée de 960 panneaux photovoltaïques Jinko Solar de 440Wc, couplés à cinq onduleurs Huawei. Les travaux s’achèveront, fin juillet, pour un raccordement et une mise en service prévue l’hiver prochain.
Après avoir signé en tant que tiers-investisseur un bail d’occupation avec la foncière Inea, SerenySun a mis en place une Personnalité morale organisatrice (PMO) dédiée : « Sereny La Cadène ». Elle est chargée de financer l’opération, sur fonds propres et par dette bancaire via la Nef, et de commercialiser l’énergie qui sera produite par la centrale solaire. Soit auprès des locataires du parc d’activité, soit à proximité, avec des entreprises, des commerces et des particuliers qui souhaitent en bénéficier.
Une mixité de consommateurs recherchée
« Nous sommes en phase de pré-commercialisation », confirme Alice Gaubert, directrice Développement chez SerenySun à pv magazine France. « Toute personne intéressée peut nous solliciter en se préinscrivant sur le site que nous avons mis en place, pour que l’on puisse, à partir de son compte de charges et de sa consommation, réaliser une estimation de la part d’énergie qui pourra lui être attribuée ». Une part la plus équitable possible, capable de prendre compte les usages propres à chaque consommateur et de s’y adapter.
« Pour partager équitablement l’énergie entre ses différents utilisateurs, nous avons créé une clé de répartition dynamique, dite « optimisée », à partir d’un algorithme développé en interne avec l’institut de recherche IFP Énergies nouvelles (IFPEN). Finement ajustée, elle tient compte des tarifications de nos différents clients (tarifs tempo, heures creuses, heures pleines, consommations saisonnières, etc.) », précise Alice Gaubert.
Fidèle à son modèle économique tourné vers 100 % d’autoconsommation – en minimisant dans chacune de ses opérations la revente du surplus – SerenySun cherche avant tout à diversifier sa clientèle, à travers une mixité de consommateurs ayant des profils de consommation différents. C’est sa marque de fabrique. « Certes, c’est plus compliqué dans la contractualisation des relations, mais bien plus intéressant au niveau énergétique et sociétal », plaide la directrice du développement.
Pour les participants à l’opération (ndlr : une trentaine de professionnels et une cinquantaine de particuliers sont attendus pour cette première « brique »), cela peut représenter, selon SerenySun, 25 à 35 % de leur consommation d’énergie et des économies sur leur facture énergétique, l’électricité verte produite localement étant proposée à un tarif avantageux et surtout maîtrisé dans le temps.
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