Les partenariats d’exportation d’hydrogène vert entre l’Afrique du Nord et l’Europe continuent de se structurer autour de la construction du futur hydrogenoduc ”SoutH2 Corridor”. Ce pipeline de 3 300 km reliant l’Afrique du Nord à l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne transportera à partir de 2030 près de 4 millions de tonnes d’H2 par an. C’est dans ce contexte que l’entreprise TE H2, joint-venture formée par TotalEnergies (80 %) et le groupe italien Eren (20 %), associée à l’énergéticien autrichien Verbund, viennent de signer un accord préliminaire avec la Tunisie pour étudier la mise en œuvre du projet « H2 Notos ».
Encore au stade embryonnaire, celui-ci vise à produire de l’hydrogène vert par électrolyse d’eau de mer dessalée, en utilisant de l’électricité renouvelable produite par des parcs solaires et éoliens terrestres d’une capacité de 5 GW dans un premier temps et situés dans le sud de la Tunisie. Le volume visé est de 200 000 tonnes par an durant la phase initiale, avec la possibilité d’atteindre 1 million de tonnes par an. Tandis que TE H2 aura la charge du développement, du financement, de la construction et de l’exploitation de ce projet intégré, Verbund se chargera de coordonner le transport de l’hydrogène produit vers l’Europe centrale.
L’investissement nécessaire pour la première phase est estimé à environ 6 milliards d’euros (19,8 milliards de dinars), tandis que la phase finale, prévue pour 2050, représentera un investissement total de 40 milliards d’euros (132 milliards de dinars).
Pour le gouvernement tunisien, cette initiative s’inscrit dans sa stratégie nationale sur l’hydrogène vert, pour attirer des investissements locaux et étrangers et à exploiter les infrastructures industrielles et énergétiques disponibles. Cette stratégie prévoit la production de 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert et de ses dérivés à l’horizon 2050, dont 2,3 millions de tonnes destinées au marché local, en particulier pour le raffinage et la production d’ammoniac et de méthanol, et six millions de tonnes à l’exportation. Pour les produire, le pays estime qu’il faudra près de 100 GW de capacités renouvelables. De plus, les investissements requis pour la mise en œuvre de la feuille de route sont estimés à environ 120 milliards d’euros.
Un premier projet pilote pourrait voir le jour à l’horizon 2025-2030 à Gabès avec une quantité annuelle produite d’H2 vert de l’ordre de 220 tonnes. Environ 70 % sera destiné à la production d’ammoniac vert et les 30 % restants serviront au stockage d’énergie pour alimenter la pile à combustible. Le projet sera complété par un parc photovoltaïque raccordé au réseau électrique national d’une puissance de 8 MW.
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