Le 8 mai a eu lieu la cérémonie de pose de la première pierre du projet solaire de 100 MW à Kairouan, au centre de la Tunisie. Sa construction a été confiée à la société émiratie AMEA Power au terme d’un appel d’offres, pour une mise en service prévue pour l’été 2025. « La Tunisie marque un changement d’étape dans la mise en œuvre de son programme d’énergies renouvelables à grande échelle, conformément à la stratégie énergétique 2035 approuvée par le gouvernement en avril 2023 », s’est félicité le Ministère de l’industrie, des mines et de l’énergie dans un communiqué.
En effet, le pays veut porter la part des énergies renouvelables dans son mix de production à 35 % d’ici à 2030 et à 50 % d’ici à 2035, contre 2,2 % en 2023. Pour atteindre cet objectif, le ministère a ainsi lancé plusieurs appels d’offres sous le régime de la concession, destiné aux projets photovoltaïques et éoliens à grande échelle développés dans le cadre de partenariats public-privé pour la production d’électricité qui sera vendue exclusivement à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Le parc de Kairouan est donc le premier des cinq parcs solaires qui seront construits d’ici à 2026, pour une capacité totale de 500 MW. Deux autres projets, situés à Gafsa (100 MW) et à Tataouine (200 MW) ont été attribués respectivement à la société française Voltalia et à AMEA Power. Les accords ont été signés le 8 mai et leur construction débutera en 2025 pour une mise en service espérée en 2026. Enfin, les deux projets de Sidi Bouzid (50 MW) et de Tozeur (50 MW) sont en phase de bouclage financier et le début des travaux est prévu pour l’été 2024.
Un nouvel appel d’offres de 1,1 GW de PV et 600 MW d’éolien
Par ailleurs, un second programme a été lancé par le ministère de l’industrie, des mines et de l’énergie pour une capacité totale de 1 700 MW sur la période 2024-2026, dont 1 100 MW photovoltaïques et 600 MW éoliens. Pour les projets photovoltaïques, la date limite de dépôt des offres pour le premier tour, dont certains sites seront proposés par les développeurs (200 MW) et d’autres désignés par le gouvernement (300 MW), est fixée au 30 mai 2024. Les trois prochains tours de projets photovoltaïques sur les sites des développeurs, d’une capacité de 200 MW chacun, sont programmés à 6 mois d’intervalle, à partir du quatrième trimestre 2024.
Pour les projets éoliens dont les sites seront proposés par les développeurs, la date limite pour la première série d’une capacité de 150 MW est prévue pour octobre 2024. Les trois tours suivants, d’une capacité de 150 MW chacun, seront également programmés à des intervalles de 6 à 9 mois à partir de la date du premier tour.
Enfin, plusieurs réformes sont actuellement mises en œuvre par le ministère, notamment la mise en place d’une autorité de régulation indépendante du secteur de l’électricité, et la préparation d’un code des énergies renouvelables qui consolidera les différents textes existants relatifs à la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables et réformera le régime d’exportation des énergies renouvelables, y compris l’hydrogène vert, et mettra en œuvre le régime fiscal y afférent.
Toujours dans le cadre de la stratégie énergétique 2035, la STEG, en partenariat avec l’opérateur italien Terna et les autorités européennes, met en œuvre un projet d’interconnexion électrique Tunisie-Italie appelé ELMED. La ligne électrique reliera la station de Partanna en Sicile à celle de Mlaabi sur la péninsule tunisienne du Cap Bon, sur une longueur totale d’environ 220 kilomètres (dont environ 200 km en câble sous-marin), avec une capacité de 600 MW et une profondeur maximale d’environ 800 mètres, atteinte le long du canal de Sicile. « Ce projet permettra non seulement d’améliorer la flexibilité du réseau électrique tunisien pour mieux absorber les énergies renouvelables, mais aussi de renforcer la coopération énergétique entre la Tunisie et l’Italie, et plus généralement l’intégration des marchés électriques nord-africain et européen », soulignent les porteurs de projet.
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Mieux vaut tard que jamais. Excellente entame et bonne continuation.
Bravo il faudrait multiplier ces types de projets, car ce n’est pas le soleil qui manque dans ce pays.
Bien d’autres endroits ont besoin d’électricité propre, comme les iles de Kerkennah où ailleurs.
Bravo encore aux autorités, d’autres projets qu’ils faudrait développer comme le dessalement d’eaux de mer pour le développement de l’agriculture et autres.
Bonjour notons que la centrale nage dans un océan de verdure de même que lors de la présentation, ils ont posé de l’herbe artificielle en face de la photo de présentation.