Statkraft, CVE et l’INRAE présentent des propositions pour améliorer les conditions de pâturage dans les centrales solaires

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Deux ans c’est peu de chose pour évaluer l’impact d’une pratique sur la vie animale, mais cela permet de tirer de premières conclusions pratiques. C’est en tout cas ce que sous-tend l’expérimentation menée par Statkraft et CVE, conjointement avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE) et dont les résultats ont été annoncés la semaine dernière.

« L’objectif principal de cette étude était d’évaluer si et comment la présence de panneaux solaires affecte le comportement, le bien-être et la santé des animaux, sans oublier la production fourragère, dans le but d’améliorer nos connaissances et d’apporter une véritable valeur ajoutée aux éleveurs avec lesquels nous travaillons et travaillerons à l’avenir », précise Clément Heirwegh, responsable nouvelles solutions AgriPV chez CVE.

En tout, l’étude a duré deux ans. Pendant plusieurs mois, les partenaires ont équipé 24 brebis de capteurs visant à recueillir des données sur la luminosité, le déplacement et la position des bêtes. L’expérience a été réalisée sur une centrale solaire de six hectares appartenant au groupe CVE et sur le terrain de laquelle le troupeau été amené pour pâturer.

« Une étude comme celle-ci apporte des lignes directrices à prendre en considération lors de la construction d’un projet agrivoltaïque, mais elle nous informe également sur les points d’attention à donner au suivi du projet sur le long cours. Ces informations sont précieuses et nous sommes heureux de pouvoir les mettre à disposition dans le cadre de ce partenariat tripartite, » a commenté de son côté Sébastien Darche, directeur du développement de Statkraft Renouvelables.

L’expérimentation a permis de mettre en évidence des considérations techniques qui pourront être mis en place dans les projets agrivoltaïques en développement :

  • Atténuer le niveau sonore des onduleurs,
  • Rehausser les panneaux pour éviter les blessures et faciliter l’observation des animaux,
  • Réduire le nombre de pieux dans le sol pour un entretien plus aisé (structures monopieux),
  • Prévoir des allées intermédiaires pour faciliter le regroupement des animaux et des espacements inter rangées adaptés aux machines utilisées pour la gestion de la pâture,
  • Diviser les parcelles en ilots, avec des clôtures mobiles pour faciliter le pâturage dynamique et optimiser la gestion de la production fourragère.

Les conclusions sur l’impact des panneaux sur les températures et les indicateurs rattachés mettent en évidence des résultats contrastés et différents selon les saisons : « En mai 2022 les températures en inter-rang et en zone nue ne sont jamais significativement différentes. Au cours de la nuit, les températures sous les panneaux sont plus basses que celles en inter-rang et zone nue. Il y a une inversion entre 11h et 15h, période pendant laquelle les températures sous panneaux sont plus élevées qu’ailleurs dans la centrale. »

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