Si Terapolis, créé en février 2022, est un nouvel acteur dans la gestion de projets solaires, allant du développement à la gestion d’actifs, Carole Descroix, sa fondatrice et PDG, préfère le rappeler d’emblée : elle et son équipe sont loin d’être des novices du secteur. Cette ingénieure de l’EPF (anciennement École polytechnique féminine) fut en effet la première salariée de Neoen en 2008, avant de créer douze ans plus tard sa propre société de conseil et d’accompagnement dans les énergies renouvelables, Éclairance. Désormais à la tête de Terapolis, elle a aussi su s’entourer d’une vingtaine d’experts pluridisciplinaires (agricoles, juridiques, fonciers, financiers, cartographes…) afin de proposer une vision complète à chaque projet. « La moyenne d’âge de l’équipe est de 45 ans et tous disposent de plus d’une dizaine d’années d’expérience dans les EnR et le solaire », justifie-t-elle lors d’une interview avec pv magazine France.
Sa connaissance du secteur l’a également poussée très tôt à sécuriser d’importants moyens financiers afin de pouvoir déployer ses projets en fonds propres. Terapolis s’est ainsi tournée vers le fonds d’investissement européen Telis Energy, lui-même adossé au géant du private equity, coté au Nasdaq, l’Américain Carlyle. Cependant, la jeune pousse ne communique pas sur le montant du tour de table réalisé en juillet 2022 : Carole Descroix se contente de préciser qu’il sera suffisant pour atteindre son premier objectif, à savoir développer 2,5 GW de capacité renouvelable, en grande majorité solaire, en 2028. « Cela représente 5 % des objectifs nationaux d’énergie renouvelable d’ici 2028 afin de contribuer activement à la mise en action de la loi énergie-climat », rappelle la PDG également experte-judiciaire auprès des tribunaux.
Des projets unitaires de plus de 20 MW
Terapolis revendique déjà un portefeuille de 3 GW, majoritairement en agrivoltaïsme, et présentera un premier démonstrateur cet automne. La solution technique, que Terapolis ne détaille pas encore, a été développée en interne et « présentera des innovations pour répondre à la transition énergétique et aux besoins des agriculteurs », selon les termes de Carole Descroix. Outre les agriculteurs et les propriétaires fonciers, son offre s’adresse également aux collectivités afin de proposer un accompagnement de A à Z dans la réalisation d’un projet solaire (choix de la centrale, gestion du raccordement, dossiers d’autorisation, construction et maintenance…). « Notre maître mot est synergie : d’un côté, les agriculteurs perçoivent un complément de rémunération pour pérenniser leur activité et la transmission de leurs exploitations sur plusieurs décennies. De l’autre, les territoires reçoivent des contributions financières, afin de bénéficier de retombées sur l’économie locale, l’emploi et la formation », assure-t-elle.
Agrivoltaïsme, mais aussi solaire flottant, ombrières et stockage, la société a dans tous les cas choisi de se positionner sur les grandes centrales, supérieures à 20 MW, qui permettent, grâce aux économies d’échelle, d’être plus compétitives, « seule façon de produire une électricité à bas coût et de rendre la transition énergétique durable ». Pour l’heure, la zone de développement de l’entreprise basée à Bordeaux et qui possède aussi une agence à Lyon et un bureau à Poitiers, se situe plutôt dans les quatre régions du sud de la France (Sud, Sud-Ouest et Centre). Mais elle prévoit d’ores et déjà le recrutement de 10 nouveaux chefs de projets pour investir de nouveaux départements en 2024.
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