Une consultation publique pour augmenter la capacité d’interconnexion entre la France et le Royaume-Uni

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La CRE a ouvert une consultation publique portant sur le possible développement de nouvelles capacités d’interconnexion électrique entre la France et le Royaume-Uni puisque, de 4 GW disponibles actuellement, les capacités pourraient être portées à 5,4 ou ou 6,6 GW. Les parties intéressées pourront répondre jusqu’au 19 avril 2024 au plus tard.

Dans le détail, ce sont quatre projets de nouvelles interconnexions qui sont actuellement à l’étude : Aquind d’une capacité de 2 GW, FAB d’une capacité de 1,25 GW, Gridlink (1,25 GW) et un projet de Getlink de 1 GW.

L’étude commanditée par la CRE évalue les développement électrique sous l’angle de trois scénarios différents qui ont été construits à partir des scénarios de référence développés en 2022 par RTE pour la France, National Grid pour la Grande-Bretagne et ENTSO-E pour le reste de l’Europe.

Scénario 1 : Le premier scénario permet d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en France et en Grande-Bretagne, grâce à une forte croissance de la consommation électrique et un développement considérable des capacités renouvelables.

Elle estime que les bénéfices en termes de valeur d’arbitrage sont réels et portés par le développement des énergies renouvelables qui seraient mieux intégrées et qui pourraient contribuer à remplacer la production électrique coûteuse. « Ces substitutions de production peuvent également réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

D’autre part, le rapport évalue la valeur capacitaire de l’interconnexion : « augmenter la capacité d’interconnexion peut contribuer à la sécurité d’approvisionnement, en transportant plus d’électricité lors des heures les plus tendues pour les systèmes électriques qu’elle connecte ».

Scénario 2 : Le deuxième scénario permet également d’atteindre la neutralité carbone en 2050, grâce à un développement des énergies renouvelables. Néanmoins, la consommation électrique augmente moins fortement, et le système énergétique repose plus largement sur des solutions centralisées, telles que le nucléaire en France, que dans le scénario 1. Par conséquent, la croissance des capacités d’énergies renouvelables est moins importante que dans le scénario 1.

Des analyses de sensibilité à la marge du scénario 2 montrent que des évolutions relatives au prix du gaz, au développement d’interconnexions supplémentaires reliant la Grande-Bretagne et la France à d’autres pays d’Europe, à la disponibilité des parcs nucléaires français et britanniques, à la capacité éolienne en mer en Grande-Bretagne, à la demande d’hydrogène et à la capacité des électrolyseurs installés en France et en Grande-Bretagne auront un impact important sur la rentabilité estimée. En fait, c’est surtout la capacité éolienne réellement installée qui pèsera sur les bénéfices du projet.

 

Scénario 3 : Le troisième scénario représente un retard sur les ambitions de transition énergétique, et la non-atteinte de la neutralité carbone en 2050. En France et en Grande Bretagne, cela se traduit par un retard dans le déploiement des capacités renouvelables, le maintien de capacités thermiques fossiles, une électrification inachevée et un déploiement moins ambitieux d’électrolyseurs.

« L’analyse indique que la valeur actualisée des bénéfices attendus du premier projet d’interconnexion supplémentaire (d’une capacité de 1.4 GW) varie entre 1,5 et 2,4 milliards d’euros par GW d’interconnexion selon les scénarios (valeur actualisée en 2025 pour une mise en service en 2030, avec une durée de vie de 25 ans et un taux d’actualisation de 4,5%). La valeur actualisée des bénéfices du second projet d’interconnexion varie entre 1,3 et 2,1 milliards d’euros par GW d’interconnexion. »

De son côté, RTE estime qu’il existe un intérêt, sous certaines conditions, à construire une nouvelle interconnexion d’environ 1 GW avec le Royaume-Uni – un positionnement soutenu par la CRE. Sollicité par chacun des quatre porteurs de projets pour un éventuel développement conjoint d’une interconnexion, l’opérateur de réseau haute tension a expliqué avoir comparé les différents projets sur un ensemble de critères et estimer que « le projet envisagé par GetLink présente le plus d’intérêt d’un point de vue technico-économique ».

« JJJ »

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