Smartenergy a signé un protocole d’accord avec le gouvernement égyptien, selon lequel la société suisse d’investissement dans les énergies renouvelables commencera des études de faisabilité et d’ingénierie pour la construction d’une usine de production d’ammoniac vert dans le pays, dérivé de l’hydrogène vert. « L’Égypte est un marché extraordinaire d’un point de vue stratégique pour la production et la distribution d’hydrogène vert et de ses dérivés, comme l’ammoniac, a déclaré Joāo Cunha, COO et directeur général adjoint de Smartenergy, qui a commencé à prospecter sur ce marché en 2022. Cela est dû à son énorme potentiel en ressources endogènes, telles que le vent et le soleil, et aux vastes terrains disponibles pour le développement de projets, ainsi qu’à sa connexion stratégique avec l’Europe et l’Asie via la mer Méditerranée et le canal de Suez ».
Le concept du projet présenté par Smartenergy, qui a reçu l’approbation des autorités, comprend le développement de 2,6 GW d’énergie renouvelable (éolienne et solaire PV) qui alimenteront en électricité des électrolyseurs de 1 GW capables de produire 150 000 tonnes d’hydrogène vert par an. Celui-ci sera transformé en 830 000 tonnes/an d’ammoniac, destiné à deux utilisations principales : la production d’engrais et de carburant vert pour le secteur maritime. L’objectif est de servir à la fois à l’approvisionnement local et les exportations.
Ces derniers mois, l’Egypte multiplie les accords avec des groupes énergétiques mondiaux pour se positionner comme un hub de production des énergies décarbonées dans le bassin méditerranéen. Le gouvernement égyptien a ainsi annoncé dans un communiqué publié le 28 février 2024 la signature de sept protocoles d’accord d’une valeur globale de 41 milliards de dollars avec des groupes énergétiques locaux et étrangers pour la réalisation de projets d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert dans la Zone économique du canal de Suez.
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A partir des données de l’article : 150 000 tonnes d’hydrogène vert par an, avec un électrolyseur de 1 GW, et 2,6 GW d’énergies renouvelables.
Si on considère que pour produire un kg d’hydrogène par électrolyse il faut environ 50 kWh, cela fait 7500 GWh d’énergie. Cela implique que l’électrolyseur de 1 GW devra fonctionner 7500 heures par an, soit un facteur de charge très élevé de 7500 / 8766 = 86%.
Pour atteindre un tel facteur de charge il faudrait probablement ajouter des batteries au projet.
L’autre alternative, peut-être plus économique que des batteries, consisterait à augmenter la puissance de l’électrolyseur à 2,6 GW réduisant son facteur de charge à 2884 heures / 8766 heures, soit 33% qui semble à peu près compatible avec ce qui doit être possible dans cette région très ensoleillée.
Une optimisation batterie / surcapacité d’électrolyse, serait probablement plus économique.