Dans toute l’Europe, le réseau de distribution classique va faire face à une évolution drastique de ses usages, avec plus de production locale d’énergies renouvelables (notamment solaire), une croissance des charges électriques en courant continu (notamment avec les véhicules électriques) et le développement des batteries stationnaires.
Si plusieurs projets de recherche visent à évaluer les avantages d’un réseau de distribution secondaire à courant continu à basse tension pour faire face à ces défi, le CEA-INES a décidé d’orienter son travail directement sur la moyenne tension.
L’institut de recherche français a, en effet, annoncé le lancement du projet DC-Power, un programme de recherche européen qui vise à démontrer les avantages d’un réseau de distribution local en courant continu et moyenne tension par rapport à un réseau de distribution locale triphasé standard. Le programme est coordonné par le CEA, financé par l’Union européenne via le fonds pour la recherche Horizon Europe et mené par un consortium de dix partenaires français, allemands, italiens, slovènes, suisses et espagnols. On y retrouve des universités et des partenaires privés et industriels
Le concept proposé, baptisé « D3 Bus », consiste à la mise en place d’un réseau de courant continu à moyenne tension. Celui-ci pourrait, selon le CEA, « réduire les pertes d’énergie de la distribution de plus de 90 %, réduire les temps d’arrêt, les coûts d’équipement et l’encombrement, tout en augmentant la durabilité ».
Plus précisément, les partenaires ont expliqué que l’objectif principal du projet est de montrer qu’un réseau de distribution locale en courant continu à moyenne tension « fonctionnant en bipolaire ±1,5 kV avec une production locale fluctuante importante issue des énergies renouvelables » devrait permettre de réduire d’au moins 50 % les pertes d’énergie dans la distribution, d’au moins 50 % la quantité de cuivre utilisée dans les conducteurs et d’au moins 50 % les temps d’arrêt par rapport à un réseau de distribution locale standard en courant alternatif triphasé de 400 volts.
Durant les quatre prochaines années, le concept « D3 Bus » sera testé dans deux projets pilotes tous les deux équipés avec des panneaux photovoltaïques. Le premier sera connecté à un électrolyseur d’hydrogène d’une puissance de 2 MW, le second sera raccordé à un datacenter accueillant une puissance informatique allant jusqu’à 500 kW.
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