Pionnière de l’autoconsommation énergétique collective intelligente, Sween vient de souffler sa première bougie. Avec, en guise de cadeau d’anniversaire, le lancement d’une opération d’autoconsommation collective à Montigny-en-Arrouaise, petit village des Hauts-de-France de 300 habitants. Particulièrement impliqués dans le projet, la municipalité et des particuliers se sont équipés de panneaux photovoltaïques en toiture pour former une communauté énergétique locale. « Nous en sommes à l’origine, affirme à pv magazine France Amaury Pachurka, PDG et fondateur de Sween, société à mission ayant incubé au BIC (Business Innovation Center) de Montpellier et à Paris & Co Ville Durable. Quatre autres opérations sont en cours, dont une au Cailar, siège social de Sween, baptisée « Smart Lou Quila ». Cette dernière est particulièrement avancée, tant sur le plan technologique qu’en terme de solutions de gestion déployées : regroupe à ce jour 17 producteurs, elle intègre également la gestion de batteries stationnaires en multisites, ainsi que des bornes de recharge en smart charging et en V2G.
Écosystème complet
Domazan, Villeneuve-lez-Avignon, Société d’Aménagement et d’Équipement du Gard … Les projets de la jeune entreprise innovante se multiplient. Elle en compte une trentaine à ce jour, menés en partenariat avec les particuliers, les collectivités locales ou les industriels intéressés. « Accompagnement aux installations, au dimensionnement, au déploiement, à l’opération, nous pouvons intervenir à n’importe quelle étape de la maturité d’un projet, précise Amaury Pachurka, qui n’est pas un novice de l’autoconsommation collective : en 2019, il avait créé la start-up Beoga, avec déjà en tête l’idée de faire émerger un nouveau modèle économique de consommateurs-producteurs suivant deux principes : l’échange d’énergie de pair à pair par le pilotage des ressources distribuées, et l’agrégation des capacités de stockage. Quatre ans plus tard, son ambition est intacte avec la conception d’un écosystème complet permettant de développer des opérations d’autoconsommation collective.
« Nous avons tous les outils technologiques, administratifs et réglementaires à notre disposition pour piloter une opération, de A à Z. Nous prenons, par exemple, en charge toutes les démarches de raccordement, de déclaration de convention, de constitution des PMO, en proposant à chaque fois des solutions sur mesure », assure le PDG. Dans tous les cas, l’objectif poursuivi par Sween reste le même : valoriser au mieux la production d’énergie en instaurant des règles de priorité, c’est-à-dire consommer d’abord le plus d’électricité disponible possible, avant de la stocker ensuite pour son utilisation en électromobilité.
Gestion en temps réel synchronisé
À tous les stades, l’optimisation de l’usage énergétique tourne chez Sween à l’obsession. Elle repose sur une gestion en temps réel synchronisé, c’est-à-dire à 30 secondes, de toutes les données (onduleurs, consommation, réseau, onduleurs de batteries, bornes de recharge). Partagées à l’ensemble des membres de la communauté énergétique, impliquant de leur part des réactions et des usages adaptés, les informations disponibles via une application s’avèrent être une alliée précieuse à la sobriété énergétique. Plus généralement, les technologies, développées en partie en interne par couches logicielles et algorithmiques successives, augmenteraient de 24 % la rentabilité des installations. La greentech s’enorgueillit, en outre, d’être le seul opérateur à disposer de trois bornes bidirectionnelles connectées au réseau, ces dernières étant considérées par Enedis comme des collecteurs d’énergie à part entière.
CEO compris, douze personnes composent l’effectif de Sween. Il comprend deux ingénieures de recherche, trois développeurs, trois chargés d’études et de développement, un directeur technique, un responsable commercial et une assistante opérationnelle. Financée en partie grâce aux fonds publics de l’aide à l’innovation et par « love money » (mode de financement d’une entreprise par des proches), Sween devrait procéder à une levée de fonds en 2024 pour lui permettre de croître en dehors de son territoire occitan de prédilection. L’état d’esprit communautaire chevillé au corps, elle vient déjà de créer un nouvel établissement à Vauvert (Gard) pour y accueillir partie de ses activités, en complément de ses bureaux de Montpellier (Hérault).
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