Relancer une filière industrielle française de production d’huile d’olive, tel est le but que s’est fixé le réseau de producteurs Oil’Ive Green, basé à Villemoustaussou (11). « Nous ne produisons en France que 5 000 tonnes d’huile d’olive par an, alors que nous en consommons 120 000 tonnes tous les ans », annonce ainsi Yannick Masmondet, directeur général d’Oil’ive Green, dont l’objectif est de mettre en culture 50 000 hectares d’oliviers (pour la production d’huile de consommation et de biocarburants) dans la prochaine décennie.
Toutefois, comme de nombreuses cultures agricoles, la culture de l’olive est aujourd’hui impactée par le changement climatique, qui entraîne une baisse de la productivité des exploitations. C’est pourquoi la société a signé avec l’énergéticien Iberdrola un partenariat exclusif pour développer des solutions agrivoltaïques en synergie avec la culture de l’olivier et accompagner la diversification des bassins viticoles en difficulté vers une reconversion oléicole.
Concrètement, les deux acteurs identifieront des exploitations agricoles susceptibles d’accueillir des projets d’agrivoltaïsme en Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Les centrales agrivoltaïques montées sur trackers solaires seront alors spécifiquement adaptées à la culture oléicole conduite en « haie fruitière » sur des surfaces agricoles de plusieurs dizaines d’hectares. « Le soutien technique, agronomique face au changement climatique, le gain de productivité et l’économie générée par la centrale agrivoltaïque vont permettre aux exploitants de se développer, de pérenniser leur activité et pour ceux qui souhaitent se diversifier dans la culture de l’olivier, de financer et de faciliter leur reconversion », assure Thierry Vergnaud, directeur du développement de la branche terrestre d’Iberdrola France. Selon Iberdrola, la conduite en haie fruitière associée à l’agrivoltaïsme devrait ainsi favoriser les gains agronomiques par une protection physique des arbres face aux aléas climatiques (grêle, gel tardif, brûlures foliaires…). Les panneaux photovoltaïques permettront également d’éviter l’assèchement des sols en conservant un taux d’hygrométrie suffisant pour les cultures, sans avoir recours à l’irrigation.
Concernant la conversion des vignes en vergers, Iberdrola, groupe espagnol qui développe en France un portefeuille de projets éoliens et photovoltaïques de plus de 1,2 GW, assure que les exploitants viticoles pourront s’appuyer sur des aides techniques et agronomiques qui leur seront proposées pour la mise en culture, ainsi que sur un revenu additionnel régulier, le cas échéant, sur toute la durée d’exploitation de la centrale agrivoltaïque, allant jusque 30 ans. Ils pourront ainsi entrer en production dès la troisième année.
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