HDF Energy en cours de finalisation de la construction de son usine de piles à combustible à Bordeaux

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D’après pv magazine International

Le spécialiste français de l’hydrogène HDF Energy prévoit de mettre en service son usine de production de piles à combustible de plusieurs mégawatts à l’été 2024 à Blanquefort (Bordeaux Métropole). « La fin de la construction de l’usine est prévue en janvier, puis il nous faudra ensuite cinq mois pour installer la partie industrielle », a déclaré le PDG de HDF Energy, Damien Havard, lors d’un entretien avec pv magazine. Par ailleurs, l’usine représentant un investissement de 20 millions d’euros attend le soutien des autorités européennes. L’installation a en effet été pré-listée en tant que projet important d’intérêt européen commun (IPCEI). « La Commission européenne clôt la troisième vague d’IPCEI. HDF Energy fait partie de la quatrième vague. Nous espérons parvenir à l’accord final avec les autorités européennes au début de l’année 2024, complète Damien Havard. Ces subventions seront utilisées pour déployer des piles à combustible sur les marchés ferroviaires et maritimes ». Son objectif industriel étant d’atteindre une capacité de production de 1 GW annuel d’ici 2030, dans une usine de 12 000 m2 qui emploiera plus de 500 salariés.

Conformément à sa stratégie de diversification, HDFsouhaite proposer des solutions de production d’électricité et d’hydrogène dans le monde entier, afin de fournir de l’électricité renouvelable de base aux exploitants de réseaux. Dans les pays non membres de l’UE, elle sera également un développeur d’installations renouvelables et un producteur d’infrastructures d’hydrogène vertes axées sur la production d’hydrogène à faible teneur en carbone. « Nous serons nos premiers clients », assure le PDG. De fait, HDF Energy travaille actuellement sur des projets dans 30 pays. Il a précisé que le premier projet en cours de construction se trouve en Guyane française, suivi de l’Indonésie et de la Barbade. « Notre centrale à hydrogène clé en main en Guyane française fournira une électricité de base verte et stable en intégrant une source d’énergie renouvelable intermittente (un parc solaire) avec un important stockage d’énergie sur site sous forme d’hydrogène vert, qui sera à nouveau transformé en électricité grâce à nos systèmes de piles à combustible, précise-t-il. Nous construisons actuellement le projet pour fournir 10 MW par jour et 3 MW par nuit. Nous avons atteint le stade de la clôture financière il y a 18 mois ».

Premiers projets de transformation de l’hydrogène en électricité en Europe en 2028-2030

En Indonésie, HDF Energy souhaite devenir un développeur et un opérateur d’installations de production d’hydrogène et d’électricité. « Nous avons signé un protocole d’accord avec l’opérateur de réseau local pour déployer 22 projets pour plus de 2 milliards d’euros. Il s’agit d’un partenariat officiel, poursuit Damien Havard. Il s’agit d’une étape importante, car l’opérateur indonésien du réseau ne signe pas des protocoles d’accord tout le temps, mais seulement un ou deux par an ». HDF Energy a également un projet de production d’électricité en Namibie, qui produira de l’électricité verte à usage local. « Nous devons signer un accord de partenariat public-privé, finaliser l’investissement et commencer la construction, a déclaré le PDG. Nous espérons finaliser l’investissement l’année prochaine ».

Enfin, HDF Energy précise qu’elle se concentre sur les solutions de production d’électricité en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, car ces projets ne nécessitent pas de subventions. « D’autre part, en Europe, la plupart de nos développements visent à récupérer l’hydrogène fourni par d’autres et à le transformer en électricité à la demande (en pointe ou en base) en intégrant nos systèmes de piles à combustible multi-MW, a déclaré Damien Havard. Il y a suffisamment de producteurs d’hydrogène en Europe pour l’instant. Nous déploierons nos premiers projets de transformation de l’hydrogène en électricité en Europe en 2028-30 ». L’entreprise mise également sur les technologies d’électrolyse à membrane échangeuse de protons (PEM), mais ne voit pas de problème dans la dépendance à l’égard des matériaux critiques. « C’est une préoccupation, mais ce n’est pas un grand risque », a conclu Damien Havard.

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