D’après pv magazine international.
Il existe de nombreux moyens de stocker de l’énergie, allant des batteries électrochimiques, à l’hydroélectricité par pompage, en passant par les batteries air-fer, les volants d’inertie… Energy Vault a adopté une nouvelle approche en construisant des tours équipées de moteurs électriques qui soulèvent et abaissent des blocs imposants en usant de la gravité pour générer de l’électricité en fonction des besoins.
La société a annoncé avoir entamé les phases initiales de mise en service de son premier système de stockage d’énergie par gravité (GESS) à fins commerciales. La tour gravitaire, qui devrait être entièrement raccordée au réseau d’ici le quatrième trimestre 2023 sera une première mondiale d’installation de stockage gravitaire ne reposant pas sur un pompage hydroélectrique. Le projet a vu le jour à proximité d’un parc éolien aux abords de Shanghaï dans la province du Jiangsu en Chine. Il comporte un système de stockage de 25 MW/100 MWh qui met en œuvre les nouveaux systèmes de levage à ruban de la société.
« Bien que nous ayons posé un nouveau jalon important, notre travail en Chine ne fait que commencer au vu des récentes annonces locales de développements de stockages d’énergie par gravité de plusieurs gigawatts-heures. Ils comprenent des projets annoncés en 2022 à l’appui du programme chinois de “parcs zéro carbone” dotés de la technologie de stockage d’énergie par gravité d’Energy Vault », déclare Robert Piconi, président et PDG d’Energy Vault, en faisant référence à un projet de construction de cinq installations d’une capacité de stockage combinée de 2 GWh en Chine.
Le système EVx d’Energy Vault présentait un rendement aller-retour d’environ 75 % dans un démonstrateur installé en Suisse en 2020. La société s’attend à ce qu’il s’améliore pour atteindre environ 80 %, de sorte que ce système parviendra à un niveau similaire au stockage hydroélectrique par pompage et même aux batteries de réseau.
La conception d’Energy Vault comprend une tour avec une grue à bras multiples qui soulève des blocs composites à l’aide d’un moteur électrique (alimenté par énergie solaire). Les blocs soulevés sont empilés, ce qui crée une énergie potentielle. Lorsque les blocs s’abaissent, l’énergie générée est collectée et distribuée pour être consommée. D’après la société, la conception de la tour repose sur les lois physiques appliquées dans le stockage d’énergie hydroélectrique par pompage. Toutefois, comme il s’agit de « masses mobiles » solides, les blocs composites ne perdent pas de capacité de stockage sur la durée. La société avance que les blocs sont peu coûteux, car fabriqués à partir de terre excavée sur le site de construction, de matériaux mis au rebut, comme des résidus miniers et des cendres de charbon, et même de fibre de verre d’éoliennes démantelées.
La tour est commandée par des systèmes informatiques et un logiciel de vision artificielle qui orchestrent les cycles de chargement et de déchargement. L’entreprise fait savoir que les durées de stockage peuvent aller de deux à douze heures, voire plus. Cette première installation à vocation commerciale en Chine présentera une capacité de stockage de quatre heures et sera construite en partenariat avec Atlas Renewables et China Tianying.
Une filiale de China Tianying a récemment annoncé avoir conclu un accord avec le gouvernement du district de Huailai en vue de mettre en œuvre un projet de stockage d’énergie par gravité de 100 MWh supplémentaires. À l’occasion de sa conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre de cette année, qui s’est tenue le 8 août 2023, Energy Vault a précisé que ce projet servira les objectifs en matière d’empreinte carbone et alimentera les data centers régionaux.
« Cette étape n’aurait jamais pu être franchie sans la collaboration inédite des équipes collectives aux États-Unis et en Chine, les deux plus grandes économies mondiales ayant uni leurs forces pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. La technologie innovante et avant-gardiste d’Energy Vault est sur le point de jouer un rôle essentiel à l’appui de la transition de la Chine vers des énergies propres et de sa politique de décarbonation aux horizons 2030 et 2060 », affirme Eric Fang, le PDG d’Atlas Renewable.
Traduction assurée par Anne Akpadji.
Article mis à jour de sa traduction pour intégrer les informations communiquées par Energy Vault lors de sa conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre 2023 le 8 août dernier.
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