La société Fonroche Lighting, qui est spécialisée dans la fabrication et l’installation de lampadaires solaires autonomes, a inauguré son nouveau siège social à Agen la semaine dernière. Le site commercial et industriel accueille 4000 mètres carrés d’espace dédié à la production et à la recherche et développement (R&D), spécifiquement consacrées à sa technologie de batterie NiHM (nickel-hydrure métallique). A l’occasion d’un entretien avec Laurent Lubrano, le directeur général de l’entreprise, pv magazine a pu revenir sur les enjeux de la technologie de stockage dans l’éclairage solaire et sur la stratégie de l’entreprise française qui entame sa treizième année d’activité.
« 90 % de la valeur d’un lampadaire solaire, c’est la batterie »
Fonroche Lighting propose des solutions d’éclairages solaires basées sur trois composants clés : le panneau solaire, la batterie et le système de contrôle et de suivi intégré. Toutefois, comme l’explique Laurent Lubrano, « 90 % de la valeur d’un lampadaire solaire, c’est la batterie » et la société a donc investit pour produire ses propres batteries, de la conception au design en passant par la carte électronique, la connectique et la chimie.
« Nous avons choisi la technologie NiHM pour son amplitude d’utilisation sans dommage, de -20 à 70 degrés celsius, avance le dirigeant. Nous pouvons recycler jusqu’à 90 % de la valeur de la batterie et cette technologie ne présente aucun danger pour le transport ou pour les installateurs lors de sa mise en place. » Les batteries sont produites sur mesure selon les besoins des projets et les climats où seront déployés les lampadaires.
Fonroche propose une garantie produit de 10 ans. Laurent Lubrano affirme que les tests opérés par l’entreprise ont constaté une durée de vie de 12 ans en laboratoire d’essai, avec une perte de puissance nominale de 8 à 15 %. « Nous calibrons nos systèmes de manière à ce que la batterie conserve une capacité suffisante pour fournir le flux lumineux prévu », explique le dirigeant.
Sur les 17 millions d’euros investis dans les nouveaux locaux, 3 millions ont été consacrés aux équipements de production et de recherche pour les batteries. Cela comprend notamment un plateau de recherche pouvant accueillir jusqu’à 50 ingénieurs, des bancs de charge et les enceintes climatiques destinées à reproduire les conditions de 12 différents environnements pour tester les batteries.
Le modèle d’affaire du lampadaire solaire
Côté photovoltaïque, les panneaux sont importés puis assemblés à Agen au reste des composants du lampadaire final avant d’être expédiés vers le client, en France ou à l’international. Le nouveau site de Fonroche affiche une capacité de production de 300 000 kits solaires par an. « Aujourd’hui tout est produit en France, mais on réfléchit à mettre en place des hubs pour envoyer des composants sur certains marchés », précise Laurent Lubrano.
Trois différents contrats sont prévus : la livraison de matériel, la livraison et l’installation des lampadaires ou bien la livraison, l’installation et le suivi du système d’éclairage dans sa globalité, comme c’est le cas au Sénégal ou auprès de certains clients privés comme avec l’enseigne de grande distribution Liddl. Pour la supervision et l’exploitation des lampadaires, Fonroche fournit un système de gestion et de contrôle qui inclut notamment le suivi de la batterie, du panneau et des leds.
Fonroche affiche un chiffre d’affaires consolidé de 58 millions en 2022, qui devrait atteindre les 100 millions d’euros en 2023, grâce à l’ouverture de nouveaux marchés et la croissance des marchés existants. Concrètement, Fonroche s’arroge des nouveaux contrats par la voie de la prescription, en travaillant avec des acteurs de la maîtrise d’ouvrage, des bureaux d’études mais aussi des distributeurs.
Laurent Lubrano a affirmé que la France reste le premier marché de l’entreprise, suivi par la Roumanie et, sans ordre précis, l’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique en Europe. Aux Etats-Unis, Fonroche compte sur sa filiale SolarOne dont elle a fait l’acquisition en 2019. Fonroche revendique également des activités au Chili, en Uruguay, en Colombie, au Pérou et au Mexique et dans différents pays d’Afrique centrale, de l’ouest et du nord.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.