Après deux ans de recherche et de développement, l’entreprise française Gama a annoncé le lancement réussi de son prototype de voile solaire dans l’espace. La mission Gama Alpha a en effet permis de mettre en orbite la technologie de la jeune pousse d’Île de France qui veut tester la faisabilité de son concept de voile de traction spatiale utilisant la lumière du soleil.
« Les voiles solaires reposent sur la propulsion photonique, utilisant la pression produite par les photons lorsqu’ils rebondissent sur une surface réfléchissante. La force est faible, mais lorsqu’elle est appliquée sur une grande surface et dans le vide de l’espace, elle permet au vaisseau spatial d’accélérer continuellement », explique la société dans son communiqué relatif à l’opération.
La voile solaire propose un outil de propulsion pour les vaisseaux spatiaux. Elle permet surtout d’envisager un transport spatial avec moins ou pas de carburant – qui, en plus d’être cher, doit être stocké dans toutes les missions spatiales. Selon Gama, les missions utilisant une voile solaire pourraient s’avérer jusqu’à 10 à 20 fois moins chères grâce à ces économies. de coût. « Avec une accélération continue, une voile solaire pourrait théoriquement devenir le vaisseau spatial le plus rapide fabriqué par l’homme. Semblable à la navigation maritime, c’est la position de la voile par rapport aux rayons du soleil qui va déterminer la trajectoire de l’engin », déclare la société.
La mission Gama Alpha a lancé un satellite en orbite à 550 km d’altitude le 3 janvier dernier afin de tester le déploiement et le contrôle de la voile solaire. Le cubesat 6U a la taille d’une grande boîte à chaussures et ne pèse que 12 kilogrammes avec la voile emballée de 73,3 mètres carrés .
« La première phase consistera à mettre en service le satellite, à établir les communications et à vérifier que tous les signes vitaux sont bons. La deuxième phase sera le déploiement des voiles. Le satellite sera mis en rotation lente, initiant la libération de quatre masses de tungstène à l’extrémité de chaque pétale de voile. La force centrifuge générée par la rotation est suffisante pour assurer le déploiement et la forme structurelle de la voile », précise Jordan Culeux, ingénieur système en chef chez Gama.
La société prépare déjà la mission Gama Beta qui consistera à démontrer la navigation soutenue de la voile solaire et son utilisation pour une sortie d’orbite de satellite. Cette mission sera lancée à deux fois l’altitude de Gama Alpha et se déplacera d’un point A à un point B en utilisant uniquement la propulsion photonique de manière à démontrer tous les éléments clés de la technologie.
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