D’après pv magazine International
La première édition de la conférence Sustainable Solar Europe, qui s’est déroulée à Bruxelles fin octobre, a mis l’accent sur le coût du solaire durable et sur les dernières modifications apportées à la proposition de règlement de la Commission européenne sur l’éco-conception et sur l’étiquetage énergétique.
Le règlement, sur lequel planchent les autorités depuis 2017, fait actuellement l’objet d’une consultation publique et devrait être adopté au cours du deuxième trimestre 2023. D’après Stefano Soro, chef d’unité à la Commission européenne, ce texte est censé fournir aux consommateurs des normes comparables et faire en sorte que les produits soient plus faciles à réparer et à recycler.
La proposition de règlement sur l’éco-conception a reçu un accueil favorable de la part de panelistes de toute la chaîne industrielle. Elle vise à introduire un calcul de l’empreinte carbone pour les modules PV, mais pas pour les onduleurs, qui seraient en revanche soumis à une obligation de réparabilité.
« Le calcul de l’empreinte carbone devrait être fait pour tout ce que nous fabriquons », a affirmé Christopher Case, président de PVthin.
Toutefois, d’après lui, une telle politique pourrait avoir des « conséquences indésirables » si elle n’est pas mise en œuvre correctement. Les normes proposées pour le calcul de l’empreinte carbone pourraient en effet être biaisées et nuire aux modules à couche mince, bien que, selon les informations disponibles, ils émettent moins de carbone.
Stefano Soro a précisé que des dispositions étaient prévues pour les nouvelles technologies et les certaines entreprises.
« La Commission propose d’exclure du champ du règlement les nouvelles technologies qui arrivent sur le marché ainsi que les entreprises ayant de petits volumes de production jusqu’à 500 MW », a-t-il déclaré.
Le règlement sur l’étiquetage énergétique, qui pourrait attribuer des notes en fonction de la production énergétique des modules, a quant à lui fait l’objet de vives critiques au sein du conseil.
« La production énergétique n’apporte aucune valeur pour les consommateurs ou le secteur », a expliqué Christopher Case, ajoutant que l’industrie solaire est axée sur l’efficacité et des données d’ordre économique. « Ce n’est pas un bout de papier collé au dos d’un module qui pèsera sur les décisions des consommateurs ».
Traduction assurée par Christelle Taureau.
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