[Acteur de la semaine] IDEX veut accélérer la solarisation des parkings en France

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« Il existe entre 90 et 150 millions de mètres carrés de parkings de plus de 2 500 mètres carrés susceptibles d’être équipés en ombrières. Equiper 50 % de cette surface, sur du foncier déjà artificialisé, représente un gisement de 10 GW de photovoltaïque disponible », chiffre Edouard Roblot, directeur Bâtiment Bas Carbone de l’entreprise IDEX. Cette ETI française de 5 500 collaborateurs s’est spécialisée dans les solutions bas carbone “clés-en-main” à destination des entreprises, de la grande distribution et des centrales hospitaliers. Numéro trois du secteur des services énergétiques, elle a réalisé 1,3 milliard d’euros de chiffres d’euros en 2021. « Nous pensons atteindre les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 2022 », précise Edouard Roblot, dans une interview avec pv magazine France.

La loi d’accélération des EnR prévoit une obligation de solariser 50 % des parkings de plus de 2 500 m2.

Image : DR

 

En prévision de l’accélération du marché du solaire en France, IDEX a créé il y a 18 mois une structure dédiée au développement et à la commercialisation de solutions de production d’énergie solaire, en particulier en autoconsommation, pour le secteur C&I. Parmi ses premières réalisations, elle est en train de réaliser l’installation d’une centrale solaire de 2,2 MWc sur le centre hospitalier d’Evreux (Eure). « Elle se compose d’une centrale en toiture de 500 kWc qui sera achevée d’ici à la fin de l’année et d’un parc de 1,7 MWc au sol qui sera mis en service en 2024 », décrit le directeur. Produisant 2,4 GWh d’électricité par an, entièrement autoconsommée, l’installation permettra à terme de couvrir 25 % des consommations électriques de l’hôpital.

Vers une obligation de solariser les parkings

Un type de configuration qui pourrait bientôt devenir la norme. Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables prévoit en effet une obligation pour les propriétaires de parkings de plus de 2 500 m2 d’installer des ombrières photovoltaïques sur au moins la moitié de leur superficie. Un délai de trois ans serait accordé aux parkings de plus de 10 000 m2 et un délai de cinq ans pour ceux de 2 500 à 10 000 m2.

Le coût de la mesure est évalué à 9 et 13 milliards d’euros pour le secteur du commerce, selon la Fédération du commerce et de la distribution (FDC). « C’est un investissement conséquent mais nous voulons adresser un message auprès de nos clients, que ce soit les entreprises, le commerce ou les hôpitaux : il existe des développeurs dont c’est le métier de prendre en charge de A à Z la réalisation de ce type d’installations, souligne Edouard Roblot. Nous en faisons partie et nous assurons l’investissement, l’exploitation et la maintenance de la centrale sur toute la durée du contrat ». Selon l’entreprise, l’investissement pour une ombrière photovoltaïque est de l’ordre de 1 à 1,2 million d’euros par MW, et permet de couvrir 30% des besoins énergétiques quotidiens des clients avec une électricité en moyenne 20 à 30 % moins chère.

Les synergies entre ombrières et recharge électrique

En outre, en plus des obligations de pré-équipement, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) prévoir également l’obligation à partir du 1er janvier 2025, de placer sur les parkings non résidentiels au moins un point de recharge électrique par tranche de 20 places de parking, sauf si des travaux d’adaptation du réseau électrique trop importants s’avèrent nécessaires pour remplir cette obligation. « Aujourd’hui, nous intégrons systématiquement à tous nos projets l’intégration de bornes de recharge, assure Edouard Roblot. D’une part, cela apporte une bonne synergie permettant la recharge solaire des véhicules électriques. D’autre part, on considère que raccorder les bornes en même temps que les ombrières permet de diviser par deux les coûts de raccordement des bornes ».

IDEX privilégie pour cela l’installation de bornes de recharge AC lente, de 7 à 22 kW, pour minimiser l’impact sur le réseau et l’appel de puissance. « Cela permet à l’entreprise ou au centre commercial d’apporter à ses clients et employés des services de mobilité, sans modifier le dimensionnement de son système électrique », complète le directeur. Une heure de charge avec une borne de 7 kW permet de retrouver une autonomie de 50 km, « ce qui correspond bien au temps de passage des clients dans un supermarché », rappelle Edouard Roblot.

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