Verdagy obtient un coût actualisé de l’hydrogène (LCOH) inférieur à 3,04 €/kg

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D’après pv magazine International

Le fabricant basé en Californie Verdagy a fait fonctionner une membrane à échange d’anions (AEM) de démonstration pendant 1 000 heures sur une cellule de 20 kW mesurant 3 200 cm² à une densité élevée de courant et dans un environnement de production, validant ainsi la conception de sa cellule et affichant un coût actualisé de l’hydrogène vert (LCOH) inférieur à 3,04 €/kg.

D’après les données de BloombergNEF (BNEF), le LCOH est actuellement compris entre 1,84 € et 9,74 € au niveau mondial, et entre 4,47 € et 8,68 € aux États-Unis.

Verdagy a également commandé un module d’électrolyse commercial de 500 kW à trois cellules en août auprès de son usine pilote de Moss Landing dans le comté de Monterey, en Californie. Chaque cellule intègrerait les plus grands AEM au monde, avec 28 500 cm².

L’entreprise se lance à présent dans l’exploitation commerciale. Elle table sur des coûts de production inférieurs à 2,02 €/kg, avec des dépenses en capital en dessous de 202,48 €/kW. D’après Verdagy, cette technologie s’accorde bien avec le photovoltaïque.

« Des dépenses en capital très basses signifient qu’il est possible de coupler cette technologie avec le solaire (facteur de capacité faible) et de rester très compétitif, a affirmé Marty Neese, PDG de Verdagy, à pv magazine. Plus les dépenses en capital sont faibles, plus un couplage avec des énergies renouvelables aux facteurs de capacité faibles est optimal. »

Andras Perl, scientifique travaillant au Centre d’expertise de l’énergie EnTranCe à l’Université des sciences appliquées de Hanze, a qualifié les chiffres d’« impressionnants ». Il a ajouté qu’il serait intéressant, sans être essentiel au vu du LCOH très bas, d’obtenir plus d’informations sur la durée de vie et le taux de dégradation des empilements.

« 1 000 heures de test, c’est bien, mais si on tirait un peu plus, on pourrait en apprendre davantage sur les problèmes susceptibles de survenir », a précisé Andreas Perl à pv magazine.

Le processus intégré de Verdagy comprend des contrôles de sécurité, des capteurs et l’intégration des processus dans une usine pilote entièrement automatisée. Les trois cellules de 28 500 cm² qui équipent le module commercial récemment lancé produisent de l’hydrogène à un rythme de plus de 3,0 kg par heure et par cellule. D’après l’entreprise, le module a atteint un fonctionnement à une densité de courant parmi les meilleures du secteur, supérieure à l’électrolyse alcaline de l’eau, qu’elle soit classique ou à la pointe de la technologie, et dépassant ainsi les attentes en termes de performance.

Le ministère américain de l’Énergie a récemment rendu publiques une stratégie et une feuille de route préliminaires nationales en matière d’hydrogène propre. Celles-ci se concentrent sur les utilisations de l’hydrogène à fort impact, la réduction des coûts de l’hydrogène propre et le soutien aux réseaux régionaux.

Verdagy a indiqué que ces mesures apporteraient une aide économique considérable aux entreprises de technologie, aux investisseurs et aux financeurs. Les données de BNEF indiquent que le LCOH de l’hydrogène bleu aux États-Unis se situe actuellement entre 1,33 € et 2,75 €.

« Les programmes d’incitation des États-Unis permettent de diminuer l’ensemble des risques liés aux technologies révolutionnaires, comme celles proposées par Verdagy. En outre, si nous atteignons les objectifs de coûts fixés dans notre feuille de route, ces incitations viendront améliorer notre rentabilité financière globale », a déclaré Marty Neese à pv magazine.

Traduction assurée par Christelle Taureau.

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