Même son coût moyen a largement baissé au cours des dernières années, la batterie lithium-ion reste une technologie chère. Certains polymères fluorés ont été identifiés comme des matériaux offrant des rapports coût/performance prometteurs lorsqu’ils sont intégrés en tant que liants de cathode et revêtements de séparateur. Cette famille de molécule fait l’objet d’un focus de recherche depuis 10 ans au sein du laboratoire Catalyse, polymérisation, procédés et matériaux, ou CP2M (CNRS/CPE Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) qui travaille sur les polymères fabriqués sous forte pression.
Aujourd’hui ces travaux seront déployés avec Arkema, le CNRS, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et CPE Lyon, au sein d’un nouveau laboratoire commun baptisé le iHub Poly-9. Dans un communiqué, le CNRS précise que « les scientifiques impliqués s’intéressent en particulier au polyfluorure de vinylidène et à ses copolymères. Cette famille de polymères est extrêmement stable chimiquement et électrochimiquement. Leur synthèse, qui se fait en milieu dispersé dans l’eau, requiert des pressions élevées pouvant dépasser les 100 bars, une expertise dont bénéficie le CP2M, qui dispose de réacteurs capables d’atteindre ces pressions en tout sécurité. »
Cinq doctorats seront créés autour du projet de recherche pour étudier la synthèse et la manière de concevoir des polymères fluorés destinés au domaine de l’énergie, dont une thèse financée par la région Auvergne Rhône Alpes, et trois thèses CIFRE financées par Arkema. Le groupe chimique prévoit également d’équiper un laboratoire de 50 m² dédié exclusivement à iHub Poly-9 au sein des locaux du CP2M.
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