D’après pv magazine international.
Il ne fait aucun doute que les cellules tandem pérovskite-silicium finiront par faire l’objet d’une production de masse et qu’elles tiendront leurs nombreuses promesses en matière de production solaire à haut rendement et à faible coût. Mais les caractéristiques exactes des dispositifs susceptibles d’être commercialisés, de même que les techniques utilisées pour les produire, restent à déterminer. Et les universités et les services de R&D du monde entier explorent une multitude d’approches prometteuses.
Côté pérovskite, l’une des principales missions consiste à mettre au point des méthodes capables d’être intégrées sans trop de perturbations dans les procédés actuels de fabrication du silicium. C’est dans cette optique que les scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, ont mené des recherches pour trouver un moyen efficace d’intégrer une couche de pérovskite au-dessus d’une cellule commerciale en silicium texturée avec de minuscules « pyramides » qui contribuent à piéger la lumière et à améliorer les performances de la cellule. Toutefois, elles ne se prêtent pas très bien au dépôt d’une autre couche à leurs surface.
En 2018, le groupe a introduit une couche de base organique poreuse dans le dispositif, obtenant initialement des rendements cellulaires de 25,2 %. Depuis, il a persévéré dans cette approche, améliorant à la fois les processus de cristallisation de la pérovskite et la transparence de la couche de base. Aujourd’hui, l’EPFL a atteint un rendement de 29,2% pour une cellule d’un centimètre carré. Cette performance a été confirmée par l’Institut Fraunhofer pour les systèmes d’énergie solaire.
L’EPFL affirme qu’il s’agit d’un niveau d’efficacité record pour une cellule tandem basée sur du silicium entièrement texturé – ce n’est pas très éloigné des 29,8 % obtenu par le Helmholtz-Zentrum Berlin en novembre dernier. Le groupe a déclaré qu’il prévoyait bientôt d’atteindre des rendements supérieurs à 30 %.
Malgré ces réalisations, le groupe a déclaré qu’il restait prudent et qu’il était encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les perspectives de fabrication.
« Plusieurs années de R&D sont encore nécessaires pour mettre sur le marché une telle technologie et des procédés de fabrication adaptés », a déclaré Christophe Baliff, scientifique à l’EPFL. « L’un des grands défis sera de développer des cellules solaires qui pourront rester stables en toiture pendant plus de 25 ans. Mais le haut rendement que nous avons pu constater sans modifier la texture frontale sera très intéressant pour l’industrie photovoltaïque. »
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.