Dans le programme présenté par Eric Zemmour, le volet énergie est principalement axé autour du nucléaire. Le candidat entend « revenir à une politique énergétique rationnelle fondée sur le nucléaire » et relancer la filière « qui doit demeurer le socle de notre approvisionnement en électricité ». Toutes les mesures destinées à baisser la part nucléaire dans le mix électrique seront donc abrogées et le parc actuel sera renouvelé via un programme visant à construire au moins 14 nouveaux réacteurs d’ici 2050. Il sera également question de relancer la recherche dans le secteur et de mettre en place un tarif régulé pour l’électricité nucléaire – qui viendrait en remplacement du dispositif ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique), qui permet actuellement aux fournisseurs de s’approvisionner en électricité auprès d’EDF dans des conditions régulées.
Ce faisant, le programme d’Eric Zemmour ne prévoit pas de développement volontariste des énergies renouvelables. Le solaire n’est pas évoqué et l’éolien est rejeté puisque tous les projets actuel et futurs seront abandonnés. Le candidat prévoit seulement d’investir dans les installations hydroélectriques, « notre première source d’énergie renouvelable », et d’empêcher l’ouverture des barrages hydroélectriques à la concurrence.
En solutions énergétiques alternatives, le candidat mise notamment sur la géothermie, le bois-énergie et les technologies décarbonnées pour les transports (véhicules électriques, piles à combustible, biocarburants et carburants de synthèse). Le programme entend aussi favoriser le déploiement de la filière hydrogène mais manque de proposer des plans de recherche et d’innovation adéquats et de présenter les modalités de mise en œuvre d’une telle intégration technologique.
La décarbonation industrielle et la réduction de l’utilisation des énergies fossiles ne sont pas mentionnées, même si la relocalisation de l’industrie prévue devrait afficher, à terme un meilleur bilan carbone. Le programme annonce un investissement dans l’isolation des bâtiments sans toutefois préciser ni le rythme des rénovations ni le budget qui leurs sera alloué.
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