Nathalie Arthaud présente un programme de lutte destiné à changer la société et l’économie capitaliste. De ce fait, il n’est pas question de mesures définies relatives au mix énergétique ou à la décarbonation de la production électrique, puisque le pouvoir doit d’abord être transféré aux travailleuses et travailleurs. Propre à sa logique révolutionnaire, le programme est difficilement mesurable en termes d’impact, d’agenda et d’orientations opérationnelles.
La candidate de Lutte Ouvrière ne fait pas l’impasse sur la question environnementale mais considère que la situation est bloquée en raison de « la mainmise sur l’économie des grands groupes capitalistes ». Ce faisant le programme dénonce les pratiques gouvernementales qui se limitent à mettre en place des « taxes qui pèsent sur le budget des plus pauvres » et des « subventions aux entreprises au nom de la transition énergétique ». En effet, selon la candidate, la stratégie énergétique actuelle reproduit les logiques capitalistes et mène aux inégalités, à l’accaparation des richesses et à la catastrophe environnementale.
Il s’agira donc de mettre en place une « économie rationnelle, concertée et planifiée, à l’échelle de la planète » en « enlevant aux groupes privés la direction de l’industrie, des transports […] pour répondre aux besoins du plus grand nombre, tout en préservant l’environnement ». Mais le manque de précision quant à ces mesures ne permet d’estimer ni l’impact potentiel des politiques à venir ni l’importance accordée au solaire, à l’éolien ou au nucléaire – une énergie à laquelle la candidate ne s’oppose pas en tant que telle.
Sur la question du carburant en particulier, Nathalie Arthaud veut confisquer les bénéficies de guerres (et par extension les profits engendrés par les conflits armés) et exproprier les groupes de l’armement et de l’énergie, notamment Total.
Mais le programme de Lutte Ouvrière ne formule pas de propositions en ce qui concerne la rénovation thermique des logements ou la décarbonation des transports, soutenant que « sur toutes les questions écologiques, une politique concertée et planifiée à l’échelle de la planète est indispensable » et qu’aujourd’hui « seules les lois du marché et la recherche du profit inspirent les décisions des capitalistes. Les problèmes écologiques l’illustrent ».
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