Si Jean Lassalle estime dans son programme que le futur mix énergétique doit « miser sur les énergies renouvelables », il pose des conditions. Pour commencer, il veut mettre fin à l’éolien. « Il convient dès à présent d’interdire les projets éoliens non validés par les maires, après consultation des habitants », écrit le candidat de la ruralité. Pour le solaire photovoltaïque, s’il convient qu’il faut « développer l’énergie solaire (production et stockage) », sans fixer d’objectifs de capacités supplémentaires, il estime que la recherche fondamentale sur l’énergie photovoltaïque doit aussi vérifier sa viabilité et sa rentabilité. Selon lui, il faut donc se focaliser sur l’énergie de la mer (houle, écart thermique entre la surface et les grands fonds… ), « la puissance de la houle représentant cinq fois l’énergie produite par l’homme ». Ces technologies sont cependant encore peu matures.
L’autre pillier de sa politique énergétique repose sur le nucléaire. Le candidat de Résistons ! prône le prolongement de 25 ans des centrales nucléaires en fin de vie et veut investir directement dans les centrales de quatrième génération, « plus sûres et moins chères » et dans l’énergie de demain avec la fusion (projet ITER de Cadarache).
Or, selon la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) du ministère de la Transition écologique, sur les 56 réacteurs en activité en France, 36 auront dépassé l’âge de 60 ans en dans 25 ans, soit en 2047. Selon les expertises, la possibilité de dépassement d’un âge de 60 ans ne pourra concerner que quelques réacteurs et est dans tous les cas très incertaine. Ainsi, le scénario de référence de RTE retient une fermeture progressive des réacteurs entre 50 et 60 ans de durée de fonctionnement, qui ne laissera à horizon 2050 que 16 GW de capacité nucléaire. Toujours selon le scénario de référence, cette capacité décarbonée représenterait 13-14% de la production électrique annuelle totale. Sans volonté affichée d’un très fort développement des ENR, la France sera en déficit électrique fort.
Enfin, Jean Lassalle veut redonner à l’État l’initiative dans les secteurs clefs de l’économie : agriculture, industrie, énergies nouvelles, automobile, aéronautique, routes, recherche spatiale… Cela passera pour lui par un achat des entreprises sensibles et stratégiques par la BPI (Banque Publique d’Investissement). De plus, un certain nombre de « re-nationalisations » s’imposent, par exemple : EDF, les autoroutes de France et les entreprises liées à la Défense nationale.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.