Après plusieurs mois de travail, l’Ademe a présenté son label « VertVolt », qui vise à améliorer la lisibilité des offres dites d’électricité verte, tandis que de nouveaux fournisseurs ne cessent d’arriver sur le marché. Il a donc pour double objectif de renforcer la confiance des consommateurs, et d’orienter les fournisseurs vers des offres vertes plus qualitatives. Le label se décline en 2 niveaux : « choix engagé » ou « choix très engagé ». Pour toutes les offres labellisées « VertVolt », le fournisseur s’engage à acheter 100 % d’électricité renouvelable, et les garanties d’origine correspondantes, à des producteurs français. Le niveau 1 (engagé) garantit que le fournisseur achète une quantité d’électricité équivalente à celle qu’il vous vend, à des producteurs d’énergies renouvelables en France. Le niveau 2 (très engagé) identifie les fournisseurs qui achètent une quantité d’électricité équivalente à celle qu’il vous vend, à des producteurs d’énergies renouvelables en France et qu’au moins 25 % de cette électricité provient d’installations mises en place par des collectivités territoriales avec une gouvernance partagée (dans le cadre des projets citoyens, par exemple) ou par d’autres acteurs mais sans soutien public. Ainsi, en souscrivant à une offre d’électricité verte VertVolt, le consommateur est certain de rémunérer par le biais de sa facture d’électricité des installations d’énergies renouvelables en France, et d’accélérer le développement de ces énergies en France s’il opte pour le choix très engagé.
« Alors que les garanties d’origine, malgré leur nom, suscitent la méfiance des consommateurs, VertVolt apporte également des garanties supplémentaires en imposant davantage de transparence pour permettre aux consommateurs de comparer les offres labellisées grâce à notamment l’origine géographique et la technologie de production de l’électricité », écrit l’Ademe. Les fournisseurs devront également préciser la part que représente leur offre labellisée VertVolt dans le portefeuille de tous leurs clients. A noter que les fournisseurs d’électricité peuvent en outre apposer sur le logo du label l’indication « sans nucléaire », s’ils n’ont pas recours à l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) pour leurs autres offres. Afin de renforcer également le rôle des fournisseurs en faveur de la sobriété énergétique, le label VertVolt exige que ces derniers mettent en place des mesures de sensibilisation des consommateurs à la maîtrise de l’énergie, comme l’incitation au suivi de leurs consommations ou l’utilisation du dispositif Eco Watt.
Pour l’heure, cinq fournisseurs disposent du label, dont Planète Oui, Plüm Energie, Engie et EDF dans la catégorie « très engagé » mais qui fait appel à l’Arenh. Le seul à garantir une électricité sans nucléaire est Enercoop : « Depuis sa création en 2005 à la suite de la libéralisation du marché de l’électricité, Enercoop a toujours eu à cœur d’assurer à ses consommateurs la meilleure traçabilité de leur facture, via l’achat conjoint de l’électricité et de la garantie d’origine auprès de producteurs d’énergie renouvelable en France. Enercoop refuse par ailleurs l’accès à l’énergie nucléaire à bas coût vendue en France grâce au système de l’ARENH. Même si Enercoop regrette que la labellisation des offres découle d’un acte volontaire des fournisseurs, le label VertVolt est un premier pas positif pour contrer le greenwashing de certains fournisseurs et accélérer la transition énergétique sur les territoires », a souligné pour l’occasion Julie Archambeaud, directrice Énergie d’Enercoop.
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Bonjour.
Le nouveau label de l’ADEME va certainement aider les énergies renouvelables.
Cependant, les clarifications n’ont pas été à leur terme.
Vous indiquez : “Pour toutes les offres labellisées « VertVolt », le fournisseur s’engage à acheter 100 % d’électricité renouvelable, et les garanties d’origine correspondantes, à des producteurs français.”
Ensuite : “Le seul à garantir une électricité sans nucléaire est Enercoop”. A contrario, il est possible d’acheter 100 % d’électricité renouvelable et de fournir une électricité “avec nucléaire”.
En pratique, tous les fournisseurs d’électricité ont besoin de l’électricité du marché quand leurs appros renouvelables ne sont pas suffisants, et l’électricité du marché est essentiellement non-renouvelable et
nucléaire.
Le consommateur ne sait toujours pas quelle part de son argent va au renouvelable et quelle part va au non-renouvelable.
L’électricité 100% renouvelable et 0% nucléaire reste à inventer … sauf autoconsommation renouvelable totale.