La MIGA (Agence multilatérale de garantie des investissements), membre de la Banque mondiale, a émis une garantie de 4,5 millions d’euros en faveur de la société française GreenYellow, qui couvrira ses investissements en fonds propres et quasi-fonds propres dans la Société de Production d’Energie Solaire de Ouagadougou SAS (SPES Ouagadougou) pour une période allant jusqu’à 20 ans. Le projet consiste en la construction, la gestion, l’exploitation et la maintenance d’une installation d’énergie solaire photovoltaïque qui produira à terme 30 MWc d’électricité. Celle-ci produite sera vendue à la Société Nationale d’Electricité du Burkina (Sonabel), la société d’Etat burkinabé, dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) de 25 ans.
Le PPA sera soutenu par un accord de partenariat public-privé conclu par le gouvernement du Burkina Faso, par l’intermédiaire du ministère de l’Énergie et du ministère des Finances. « Avec ce projet solaire, GreenYellow renforce ses positions en Afrique et s’appuie sur son modèle décentralisé unique pour aider le Burkina Faso à réduire considérablement sa dépendance à l’égard des importations d’énergie, à accroître l’utilisation d’énergies renouvelables propres et respectueuses du climat, et à réduire le coût de l’énergie pour les citoyens du pays, a expliqué Otmane Hajji, président de GreenYellow. L’assurance contre les risques politiques de la MIGA démontre la capacité du groupe à financer ses ambitions de croissance sur des marchés prometteurs comme le Burkina-Faso ».
« Cette installation solaire contribuera à réduire le déficit électrique du Burkina Faso de manière rentable tout en soutenant la transition du pays vers les énergies renouvelables, a déclaré pour sa part Hiroshi Matano, vice-président exécutif de MIGA. Le soutien de la MIGA envoie un signal clair au secteur privé quant aux possibilités offertes dans la région du Sahel ». Avec l’un des taux d’électrification les plus faibles de la région d’Afrique subsaharienne (ASS) (20 %, contre 48 % pour l’ensemble de l’ASS) et un niveau élevé de demande non satisfaite, le Burkina Faso s’efforce de relever les défis de l’accès à l’énergie et de renforcer sa sécurité énergétique. Le pays bénéficie d’un ensoleillement abondant, ce qui fait de l’énergie solaire photovoltaïque (PV) une option compétitive de production d’électricité domestique. Cependant, l’utilisation accrue de l’énergie solaire est limitée en raison d’un manque de financement public pour soutenir l’industrie. En conséquence, le gouvernement du Burkina Faso a recherché des investissements du secteur privé pour financer la production d’énergie solaire afin d’augmenter l’accès abordable à cette ressource propre et renouvelable et comme solution à long terme dans la lutte contre le changement climatique.
Trois autres projets approuvés pour une capacité totale de 102 MWc
Le pays dispose actuellement d’une capacité installée de 357 MW, provenant essentiellement d’une production vieillissante et coûteuse à base de fioul lourd et recourant aux importations de Côte d’Ivoire et du Ghana pour répondre à la demande de base. La stratégie du pays vise à réduire structurellement le coût du service de l’électricité en faisant évoluer le mix énergétique à forte intensité thermique vers des sources moins coûteuses, à savoir les énergies renouvelables, en particulier la production solaire. L’objectif est également d’augmenter les importations abordables grâce à l’intégration régionale, de développer une capacité de base solide pour répondre aux pics de demande et d’investir dans le réseau national pour lui permettre d’absorber l’énergie solaire intermittente.
Ce projet a été approuvé par le conseil d’administration de la MIGA en même temps que trois autres projets photovoltaïques indépendants les uns des autres mais similaires en termes de structure. Ensemble, les projets auront une capacité de 102 MWc et constituent la première série de producteurs indépendants d’électricité solaire du pays. Le soutien de la MIGA à ces projets solaires est considéré comme essentiel à leur réalisation, tant par les investisseurs que par le gouvernement.
À travers l’Initiative Sahel Alliance, le Groupe de la Banque mondiale (GBM) est activement engagé dans le renforcement des capacités institutionnelles et l’élargissement de l’accès aux énergies renouvelables dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Ce projet contribue aux efforts du GBM pour doubler la capacité installée des énergies renouvelables et l’accès à l’électricité dans les pays du G5 entre 2018 et 2023.
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