D’après pv magazine International
Le ministère algérien de l’Énergie a révélé qu’il prévoyait de lancer un appel d’offres pour le déploiement de 1 GW de capacités solaires d’ici fin octobre. Selon Mouloud Bakli, président du groupe de réflexion algérien Club Energia, l’appel d’offres pourrait se conclure avec des prix allant de 5 DZD/kWh (0,031 €) à 7 DZD/kWh (0,044 €). « Compte tenu des derniers chiffres d’investissements Capex et des rendements de production dans cette région d’Afrique du Nord, nous nous attendons à ce que l’appel d’offres fournisse un taux de rendement interne à deux chiffres, a-t-il déclaré à pv magazine. Plusieurs producteurs d’électricité indépendants internationaux de rang 1 ont déjà exprimé leur intention de participer à l’appel d’offres ».
« Les investisseurs pourront rapatrier les dividendes en devises internationales », a-t-il poursuivi, notant que les PPA seront probablement similaires à ceux que les acteurs internationaux utilisent déjà pour les projets de dessalement. « Les PPA attribués devraient avoir une durée comprise entre 20 et 25 ans et l’appel d’offres sera divisé en 10 lots allant de 80 MW à 180 MW chacun ».
La Société algérienne des énergies renouvelables (SHAEMS), détenue conjointement par le géant gazier public Sonatrach et la compagnie d’électricité Sonelgaz, sera autorisée à prendre une part allant jusqu’à 25 % dans les véhicules ad hoc qui détiendront les projets lauréats. « Cela vise à rassurer les investisseurs étrangers, comme pour le programme de dessalement de l’eau, a expliqué Mouloud Bakli. Nous prévoyons que les parcelles sélectionnées seront principalement situées dans les Hauts Plateaux, dans le nord du pays ».
Les exigences de contenu local seront incluses dans le cahier des charges, mais elles ne seront pas obligatoires pour le premier appel d’offres de la série, car la capacité de l’industrie locale ne dépassera que de peu 1 GW d’ici la fin de 2022. Les développeurs solaires qui utilisent des composants fabriqués localement peuvent recevoir des bonus supplémentaires en plus du tarif fixe accordé.
Trois autres appels d’offres de même taille seront probablement organisés chaque année entre 2022 et 2024. En 2019, le gouvernement algérien a lancé des appels d’offres pour des projets hors réseau, hybrides solaire-diesel et photovoltaïques. Les cycles d’approvisionnement faisaient partie des plans du pays visant à déployer 22 GW de capacité de production d’énergie propre d’ici 2030, dont 13,6 GW d’énergie solaire. L’Algérie disposait d’environ 423 MW de capacité solaire totale installée à la fin de l’année dernière, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
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