Actualités hydrogène : le premier navire fonctionnant au méthanol solaire au Danemark et un projet géant d’hydrogène vert en Chine.

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D’après pv magazine international

Danemark : projet de porte-conteneurs fonctionnant méthanol vert

La société A.P. Moller-Maersk, basée à Copenhague, va s’associer à REintegrate, une filiale de la société danoise d’énergie renouvelable European Energy, pour produire du carburant vert destiné à son premier navire exploité au méthanol, neutre en carbone. L’équipement fonctionnera au méthanol et utilisera de l’énergie renouvelable et du CO2 biogénique. Il devrait commencer à fonctionner en 2023. « REintegrate a fait ses preuves dans la production d’e-méthanol vert avec un laboratoire d’essai à Aalborg. La nouvelle installation sera sa troisième à l’e-méthanol, puisqu’une autre installation similaire est en construction à Skive avec un démarrage prévu en 2022 », a déclaré la société. L’énergie sera fournie par une ferme solaire située à Kassø, dans le sud du Danemark. « Cet accord avec REintegrate nous permet de mettre à l’eau le premier porte-conteneurs au monde fonctionnant au méthanol neutre en carbone d’ici 2023 », a déclaré Henriette Hallberg Thygesen, PDG de Fleet & Strategic Brands, A.P. Moller – Maersk.

Mongolie intérieure : près de 70 000 tonnes d’hydrogène vert en production annuelle

Le gouvernement de la province chinoise de Mongolie intérieure a approuvé un projet énergétique qui utilisera l’énergie solaire et éolienne pour produire de l’hydrogène vert, rapporte Bloomberg Green. Selon l’article, l’administration de l’énergie de la province a approuvé un plan de déploiement d’un ensemble de centrales dans les villes d’Ordos et de Baotou. Au total, ces installations auront une capacité solaire de 1,85 GWc et une capacité éolienne de 370 GWc et pourront produire 66 900 tonnes d’hydrogène vert par an. « Le développement commencera en octobre et les projets seront opérationnels à la mi-2023 », a indiqué l’administration, sans préciser le coût ni les promoteurs choisis pour le projet, peut-on lire dans l’article.

Électrolyse de l’eau : les stations d’épurations australiennes prennent part à la recherche

Des chercheurs de l’Université Monash en Australie se penchent sur les méthodes qui permettraient de produire de l’énergie hydrogène de manière plus durable en réutilisant les eaux usées, écrit jeudi l’université publique de recherche australienne. « Au moins 5,5 milliards de litres d’eau sont nécessaires pour atteindre chaque année l’objectif de production d’hydrogène proposé dans la stratégie nationale australienne pour le marché d’exportation d’hydrogène prévu pour 2030. Cela équivaut à la consommation annuelle d’eau de 1,6 million de personnes », peut-on lire dans le communiqué de presse. L’équipe développe une méthode qui permet de réutiliser les eaux usées des grandes capitales australiennes, en minimisant la consommation d’eau douce. « Le volume d’eau traitée par les stations d’épuration municipales centralisées est très constant, il s’agit donc d’une source d’eau prometteuse pour l’électrolyse de l’eau », a déclaré Xiwang Zhang, professeur de génie chimique et directeur de l’ARC Research Hub for Energy-efficient Separation. L’équipe du projet travaillera en étroite collaboration avec les compagnies nationales de distribution d’eau Southeast Water, Melbourne Water, Yarra Valley Water et Water Corporation, par le biais de Water Research Australia (WaterRA). « Il nous faut encore mieux comprendre la manière dont les impuretés affectent l’électrolyse de l’eau et le fonctionnement du processus. Avec cette recherche, nous espérons acquérir une compréhension approfondie de l’impact des impuretés sur la performance et la durabilité des électrolyseurs d’eau et, par la suite, élaborer des directives pour la conception d’électrolyseurs d’eau hautement durables et pour l’exploitation et la mise à niveau des stations d’épuration existantes », a déclaré Arash Zamyadi de WaterRA.

Royaume-Uni : ouverture d’une usine d’électrolyseurs de 1 GW

La société ITM Power, spécialisée dans le stockage d’énergie et les carburants propres, a officiellement inauguré sa nouvelle usine à Bessemer Park, à Sheffield. Cette dernière serait, d’après la société, la plus grande usine d’électrolyseurs au monde. “La Gigafactory d’ITM Power, d’une capacité de 1 000 MW (1GW) d’équipements d’électrolyse par an, est entrée en service en janvier de cette année. Le site emploie déjà quelque 320 personnes et prévoit d’autres recrutements au fur et à mesure de la montée en régime de l’installation”, a déclaré la société.

Corée du Sud : investissement dans la production de pile à hydrogène

Le fabricant sud-coréen de pièces automobiles Hyundai Mobis aurait déclaré un investissement à venir de 1,32 trillion de wons (1,1 milliard de dollars) dans deux usines locales de piles à hydrogène d’ici 2025. L’agence de presse locale Yonhap a indiqué que Hyundai Mobis envisageait de construire une usine de piles à hydrogène à Incheon, à l’ouest de Séoul, et une usine d’assemblage de systèmes de piles à hydrogène à Ulsan, à 414 kilomètres au sud-est de Séoul. Le pays étudie également un dispositif visant à développer un prototype d’hydrogène vert offshore via un consortium spécialisé dans les usines flottantes de production d’hydrogène en mer (H-FPSO), et qui collaborerait avec des entreprises étrangères. Dans ce sens, Loop Energy, un développeur et fabricant canadien de solutions basées sur les piles à combustible à l’hydrogène, a annoncé mercredi dernier une « passation de commande des premiers systèmes de piles à combustible à l’hydrogène alimentés par eFlow dans le cadre d’un accord commercial avec NGVI, un fabricant sud-coréen de systèmes clés en main de gaz naturel comprimé et d’hydrogène pour les applications de bus de transit et d’autocar ».

Production d’hydrogène : coopération autour de la pyrolyse thermique du méthane

Le producteur allemand de gaz et de pétrole Wintershall Dea et la société de gaz naturel VNG, basée à Leipzig, prévoient de construire une installation pour produire de l’hydrogène « turquoise » respectueux de l’environnement, première étape de leur collaboration à long terme. « Le processus de pyrolyse thermique du méthane utilisé par HiiROC, dans lequel les deux entreprises ont récemment investi, doit être utilisé et développé pour être appliqué dans l’installation, en impliquant ainsi le fabricant de centrale. Les plans actuels prévoient une mise en service de l’installation pilote en 2023 avec une capacité de production nominale de 400 kg d’hydrogène par jour (ce qui équivaut à une production annuelle d’énergie de près de 5 GWh). « Cette coopération avec VNG contribuera à exploiter le potentiel technologique de la pyrolyse thermique du méthane et à établir un marché de l’hydrogène. Les marchés ne se créent pas d’eux-mêmes : ils doivent être construits et organisés, et ce indépendamment des technologies utilisées », a déclaré Hugo Dijkgraaf, directeur de la technologie chez Wintershall Dea.

Transport à hydrogène : le Royaume-Uni finance quatre projets

Le gouvernement britannique a accordé des subventions à quatre projets dans le cadre du concours de recherche et développement en collaboration de l’Advanced Propulsion Centre (APC), qui soutient le développement de technologies automobiles innovantes à faible émission de carbone. Parmi eux, le projet Brunel à Darlington a obtenu 14,6 millions de livres sterling pour développer un nouveau moteur à hydrogène à zéro émission pour aider à limiter le rejet carbone des poids lourds. « Ce projet accélérera considérablement le rythme de développement du moteur à hydrogène, mettant le Royaume-Uni à l’avant-garde de cette nouvelle technologie qui jouera un rôle important dans la décarbonation de la flotte mondiale de véhicules commerciaux », a déclaré mercredi Jonathan Atkinson, directeur exécutif de Cummins On-highway Business en Europe. Les autres projets sélectionnés sont REEcorner à Nuneaton (41,2 millions de livres sterling pour redessiner des véhicules électriques commerciaux légers et moyens), BMW-UK-BEV à Oxford (26,2 millions de livres sterling pour développer une batterie électrique), et Celeritas à Birmingham (9,7 millions de livres sterling pour créer des batteries à charge ultra-rapide).

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