« De plus en plus d’acteurs dans le BTP ou l’événementiel sont en demande de solutions d’énergie verte pour leurs besoins ponctuels », assure Fabrice Lefebvre, gérant & chargé d’affaires grands comptes chez Revolt Location. C’est pourquoi l’entreprise spécialisée dans la fourniture de matériels d’éclairage et de distribution électrique provisoires a décidé de créer mi-juin 2021 une nouvelle marque : Revolt Energy Green. « Cela permet à nos clients de mieux identifier nos solutions d’électricité renouvelable dans notre portefeuille », justifie Fabrice Lefebvre. Cette création s’est accompagnée du lancement de plusieurs nouveaux produits dans le domaine du photovoltaïque modulaire et du stockage.
Photo : Revolt Energy Green
La société de 21 collaborateurs basée à Hasnon (Nord) propose désormais des kits solaires d’une puissance allant de 4,3 à 30 kWc. Ceux-ci ont plusieurs configurations en fonction des besoins. Le cadre container photovoltaïque de 4,3 kWc est ainsi un kit prêt à poser, associé ou non à un coffret de stockage d’énergie de 15 kWh. « Celui-ci peut être installé sur une construction modulaire comme un container maritime ou un bungalow de chantier, complète Fabrice Lefebvre. Il permet la production d’énergie en autoconsommation ou en autonomie totale ». Pour une solution mobile, l’entreprise dispose également de remorques solaires allant jusque 5,25 kWc, avec un stockage d’énergie de 23 kWc. Adaptée aux chantiers de construction, la solution est plug-and-play et un monitoring à distance est possible. Enfin, elle loue également des containers photovoltaïques semi-mobiles de 74 kWc, comprenant une unité de stockage d’énergie de 153 kW. « Cela peut servir par exemple pour des événements ponctuel, comme des festivals qui ont lieu en dehors des grandes villes », précise Fabrice Lefebvre. L’ensemble de la gamme est équipée de panneaux photovoltaïques du fabricant Voltec Solar, tandis que Ecosun réalise l’intégration des systèmes mobiles. Enfin, l’Allemand Victron Energy fournit les convertisseurs, les contrôleurs de charge solaire et les systèmes de gestion des batteries.
Parmi les premiers clients, l’entreprise compte actuellement des centres aérés dans le Bois de Boulogne à côté de Paris, des festivals de musique ou encore Orange pour alimenter des antennes téléphoniques. « Le photovoltaïque ne peut pas couvrir l’ensemble des besoins en électricité de ce type d’usages, nuance Fabrice Lefebvre. En parallèle, il est donc primordial de sensibiliser les clients sur leurs consommations d’électricité, en leur expliquant que passer sur une solution vertueuse comme le solaire ne peut se faire sans revoir la mentalité des utilisateurs. De fait, nous leur suggérons de ne pas faire tourner le chauffage toute la journée dans les bungalows de chantier, de baisser la température ou encore de s’équiper de détecteurs de présence couplés à l’alimentation électrique… ».
De l’hydrogène en remplacement des groupes à électrogène au fioul
Pour poursuivre cette démarche de fourniture d’énergie verte, Revolt Energy Green a en complément développé un générateur d’électricité fonctionnant à l’hydrogène en remplacement des groupes fonctionnant au fioul. « Disponible en version 3 à 5 kW, ce groupe mobile apporte une solution aux professionnels de l’event, du BTP et de l’industrie désireux de recourir à des sources de production d’énergie électrique zéro émissions, justifie Fabrice Lefebvre. Il produit une électricité propre, sûre et silencieuse, sans émission de carbone ».
Fourni par la start-up H2Sys, basée à Belfort, celui-ci est composé d’une pile à combustible de 3 kW, pour une consommation d’hydrogène inférieure à 68 gr/kWh. Compacte, elle est alimentée par des bouteilles d’hydrogène fournies par le gazier Linde. « Pour l’heure, elles sont remplies par de l’hydrogène bleu, mais notre objectif à terme est de nous orienter vers un fournisseur d’hydrogène vert pour aller jusqu’au bout de notre logique. Ou pourquoi pas produire l’hydrogène directement dans notre usine, à partir d’un électrolyseur fonctionnant avec de l’électricité solaire. Mais pour l’heure, il existe encore des contraintes de disponibilité et de coûts. Il faut du temps pour que la filière se mette en place ».
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