Les travaux sur le site devraient être lancés au cours des prochains mois afin que la production d’électrolyseurs pour produire de l’hydrogène puisse démarrer dès la fin de l’année 2022 pour produire un premier électrolyseur début 2023. Cette usine serait la troisième gigafactory pour la fabrication d’électrolyseurs annoncée en France cette année, après Genvia, à Béziers et McPhy à Belfort.
« La France a fait de l’hydrogène décarboné un sujet central pour décarboner son économie. Notre projet de gigafactory fait écho à cette volonté politique et renforce notre ancrage en Alsace, au cœur de l’Europe. C’est une des régions françaises au sein desquelles nous évoluons depuis de nombreuses années », explique Anne-Françoise Laime, déléguée générale France de John Cockerill, dans un communiqué publié à cette occasion.
D’ici la fin 2022, le site d’Aspach sera réaménagé, doté d’une annexe et de technologies de pointe qui lui permettront – en complément de son activité actuelle – de produire les composantes clés des électrolyseurs. Avec une capacité de production initiale de 200 MW d’électrolyseurs par an, le site sera appelé à augmenter sa capacité de fabrication pour atteindre le GW en 2030, avec la création progressive de 400 emplois en Europe, dont au moins 250 emplois directs en France.
La transformation du site d’Aspach donne à la France un rôle de premier plan dans la filière européenne d’équipements hydrogène de John Cockerill. Cette filière dédiée au développement et à l’industrialisation d’une gamme complète d’électrolyseurs et autres solutions permettant la production et le stockage d’hydrogène vert, reposera entièrement sur des technologies et savoir-faire européens, et majoritairement français. La diversité de l’offre permettra à John Cockerill de répondre aux besoins d’hydrogène décarboné, que ce soit pour une utilisation industrielle ou pour des applications en lien avec la mobilité, explique le groupe.
La filière rassemblera également le site de Seraing en Belgique et des sites de fabrications des équipements de purification et séparation des gaz qui seront fabriqués ailleurs en Europe.
John Cockerill dispose de plusieurs décennies d’expérience en électrolyse alkaline et dans l’industrialisation d’équipements de traitement de gaz. Avec ses filiales, le groupe est aujourd’hui le leader mondial de équipements de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau, et offre des stacks parmi les plus puissants du marché avec une capacité de 5MW.
John Cockerill a investi massivement en recherche et développement (R&D) en Europe afin de développer une technologie 100 % européenne adaptée aux besoins de ses partenaires industriels locaux. C’est cette nouvelle technologie qui sera développée par la filière européenne de production que met en place John Cockerill.
Fin mai, John Cockerill, les centres de recherche flamands imec et VITO (partenaires au sein d’EnergyVille), ainsi que les pionniers industriels Bekaert, Colruyt Group et DEME ont annoncé unir leurs forces pour investir dans la production d’hydrogène vert. Baptisé Hyve, le consortium vise une production rentable et durable d’hydrogène en termes de gigawatts dans la région belge flamande.
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