Photowatt (Bourgoin-Jallieu, département Isère) leader industriel français de wafers, cellules et panneaux photovoltaïques, riche de savoir – faire depuis sa création dans les années 70, représente aujourd’hui plus de 214 emplois (8 personnes au comité de direction, 33 cadres, 72 techniciens, 103 opérateurs), ceci sans compter les sous-traitants et les fournisseurs français dont des PMI de la région Auvergne Rhône-Alpes.
Lorsqu’en 2011, EDF fait l’acquisition de Photowatt pour l’euro symbolique, les employés sont loin de se douter que 10 années plus tard, ils seront considérés comme un vil fardeau pour leur investisseur. De qui le fardeau est-il le nom ? Celui de l’acteur historique du marché mondial du photovoltaïque ? En effet, en 1997, c’est le 5ème fabricant mondial derrière trois entreprises japonaises et une américaine.
Faute d’investissement par son actionnaire EDF sur de la « rupture technologique », la conséquence sans précédent est inévitable : Photowatt n’a pu pas décoller en termes de volumes, de compétitivité et de ventes. Le poids est dans la faiblesse des bras qui le portent, non pas dans l’objet.
Si à l’heure actuelle, il apparaît que Photowatt est complètement sorti du radar des opérateurs français, il n’en demeure pas moins que l’entreprise a su rester un acteur de référence d’un point de vue scientifique et technologique. Plutôt que d’abandonner un soi-disant fardeau, qui n’est autre qu’une opportunité industrielle et de relocalisation environnementale par les territoires, région Auvergne Rhône-Alpes en tête, c’est un message d’espoir fabuleux : nous pouvons sortir de la crise en étant à l’offensive et réarmer notre industrie.
C’est pourquoi :
Nous, membres d’AuRA Digital Solaire, syndicat professionnel de l’énergie solaire, apportons notre soutien à Photowatt, tant à sa direction qu’à l’ensemble de ses employés durant cette période d’incertitude insupportable, où EDF laisse ses salariés sans informations sur le quand et le quoi de leur futur.
Nous croyons profondément dans les employés de Photowatt, mais aussi dans une dynamique régionale volontaire et appelons de nos vœux un projet de repise pour Photowatt qui soit réellement ambitieux, inscrit sur le long terme.
Nous soutenons Photowatt, ses employés, ses partenaires et nous les soutiendrons tous, jusqu’au bout.
The views and opinions expressed in this article are the author’s own, and do not necessarily reflect those held by pv magazine.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
C’est vrai que c’est un problème social et on ne peut pas se réjouir d’un arrêt potentiel de Photowatt. Quand à considérer EDF comme le boulet de Photowatt !!!!! “Faut pas pousser” …. Photowatt avait eu l’intelligence de se déclarer en quasi-faillite lors de l’avant campagne présidentielle de Sarkozy qui avant demandé à EDF de régler le problème pour ne pas avoir d’interférences… Quand on se positionne comme un leader mondial avec 400 MWc de capacité en face de chinois qui montent des usines de 5 GWc unitaires il n’y a pas de miracles . Présenter la techno “Quasi-Mono” qui n’a aucun des avantages du Mono et tous les inconvénients du Multi comme une avancé : il n’y a qu’un patron mégalo qui a sans doute appris à voler aux oiseaux pour le croire .