La baisse du budget pour 2021 par rapport au budget 2020 approuvé est notamment liée à la finalisation de certains grands projets, tels qu’IFA 2 (une nouvelle interconnexion France-Royaume-Uni) ou la liaison avec l’Italie, Savoie-Piémont. Mais aussi par des finalisation de projets intra-français tels celui de grand transport Haute Durance et le projet de renforcement de la ligne 400 kV entre le sud de Lille et le nord-ouest d’Arras.
En revanche, les dépenses pour le renouvellement des réseaux régionaux et des contrôles-commandes, notamment pour les renouvelables, sont en hausse, précise la CRE dans sa délibération datée du 4 février dernier.
Les dépenses de développement des réseaux régionaux représentent 638,4 M€ répartis sur environ 850 projets et programmes et sont en baisse de près de 6 %. Elles représentent 37% des dépenses prévues par RTE en 2021. Il s’agit notamment de dépenses d’investissements relatifs aux raccordements de producteurs (309,5 M€ contre 319 M€ autorisés en 2020) et plus particulièrement aux raccordements des parcs éoliens en mer qui représentent un montant de 293,9 M€ contre 283,0 M€ autorisés en 2020. RTE prévoit notamment une moindre activité sur le raccordement du parc éolien offshore de St-Nazaire et la mise en service du raccordement électrique du cycle combiné gaz de Landivisiau.
Ces dépenses concernent aussi celles relatives aux réseaux amont (224,9 M€ contre 243,5 M€ autorisés en 2020). Parmi eux, quatre projets concentrent la majorité des dépenses : le démonstrateur RINGO (un projet de batteries pour éviter de nouvelles lignes, 36,5 M€), la création du poste Sud Aveyron (26,4 M€), la poursuite du projet Haute Durance (22,4 M€) et la création du poste Ollières 225kV/63kV (10 M€).
Le développement concerne aussi des raccordements de gros consommateurs (38,6 M€ contre 23,8 M€ autorisés en 2020). Ces dépenses comprennent notamment l’usine hydrogène H2V Normandy. Enfin, il s’agit aussi du raccordements de distributeurs (65,4 M€ contre 87,9 M€ autorisés en 2020), notamment pour l’alimentation des postes parisiens de Tolbiac (7,4 M€) et Gambetta (3 M€).
Les dépenses de renouvellement des réseaux régionaux s’élèvent à 586,4 M€, en hausse de près de 11% par rapport à 2020. Elles constituent 34 % des dépenses prévues par RTE en 2021. Elles concernent le renouvellement des postes (47 %) et des lignes (53 %). Ces dépenses sont en hausse d’environ 10 % par rapport au budget 2020.
Par ailleurs, le schéma décennal de développement du réseau de transport d’électricité (SDDR) prévoit de renouveler régulièrement les dispositifs de contrôle-commande obsolètes à hauteur de 150 M€ par an entre 2021 et 2035, RTE envisageant d’aller au-delà en accélérant le rythme de renouvellement en numérique du contrôle-commande dans les territoires présentant un fort développement des énergies renouvelables. Les dépenses additionnelles associées à l’anticipation du renouvellement du contrôle-commande s’élèveraient à 25 M€ par an sur les 15 prochaines années, indique la CRE.
Le régulateur rappelle enfin que l’opérateur relève deux types d’impact de la crise sanitaire sur ses dépenses d’investissements : un décalage des dépenses lorsque des projets ont été retardés, et une augmentation du coût à terminaison de certains projets, justifiée par des dépenses imprévues (mise en sécurité puis reprise des chantiers, mise en œuvre des nouvelles règles sanitaires). L’estimation chiffrée de ces impacts par RTE est cependant encore préliminaire, signale la CRE.
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