Le SER, l’Ademe et l’AFD font de l’accès universel à l’énergie un enjeu prioritaire pour 2021

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Lors de l’événement virtuel « Relever le défi de l’accès à l’énergie : stratégie, innovation et mobilisation collective », organisé le 10 décembre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence française de développement (AFD) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), plus de 300 entreprises, associations, ONG, financeurs, collectivités territoriales et organismes de recherche internationaux ont réfléchi à la manière dont la filière française peut se mobiliser pour accélérer l’accès de tous à une énergie propre, moderne et abordable.

Dans un contexte où 770 millions de personnes n’ont toujours pas d’électricité et 2,6 milliards de modes de cuisson propre dans le monde, les solutions hors réseaux fondées sur les énergies renouvelables jouent un rôle de plus en plus crucial et nécessitent d’être largement déployées. « La crise sanitaire a mis en exergue le besoin de renforcer les synergies entre les secteurs de la santé, de l’eau et de l’accès à l’énergie, a ainsi déclaré Jean-Louis Bal, le président du SER. Seuls 28 % des établissements de santé en Afrique subsaharienne disposent d’un accès fiable à l’électricité. Par ailleurs, un développement économique durable peut difficilement s’affranchir d’un accès à une énergie compétitive, fiable et renouvelable. L’atteinte de l’Objectif de Développement Durable n°7 doit donc être une priorité des 10 prochaines années pour pouvoir répondre aux crises sanitaires et économiques. Les acteurs français sont prêts à relever ce défi ».

Dans le cadre de cette journée de réflexion, plusieurs entreprises ont présenté leurs savoir-faire et la question du financement s’est de nouveau imposée comme un enjeu de premier plan, et plusieurs dispositifs de soutien ont été présentés. Le Groupe de travail national sur l’accès à l’énergie a également pu présenter les premiers résultats de ces travaux : un Livre Blanc de recommandations et une brochure de présentation du savoir-faire français dans le domaine, publiés en octobre dernier. Dans ce cadre, 15 mesures phares ont été identifiées et font partie des priorités du Groupe de travail pour 2021 :

  • Accompagner les États dans la formalisation d’une planification pluriannuelle d’accès à l’énergie avec la prise en compte des principales solutions d’électrification rurale au-delà de l’extension du réseau (mini-réseaux, kits solaires…) ou complémentaires à l’extension du réseau ;
  • Assurer une coordination entre les différentes agences impliquées dans l’accès à l’énergie ou mettre en place un guichet unique de l’administration : ministère de l’énergie, agences d’électrification, du développement économique rural en charge des règles du foncier, autorités de régulation… ;
  • Soutenir la structuration des filières énergies renouvelables locales en favorisant le développement de ressources et d’expertises techniques locales ;
  • Promouvoir la certification de tous les produits sur le marché au sein des différents pays et généraliser les réceptions techniques sur site en présence d’un référent technique (agence d’électrification rurale, ministère en charge de l’énergie, assistance technique, etc.) ;
  • S’assurer, lors de la conception des projets, que l’exploitation et la maintenance seront prises en charge par un opérateur local compétent ;
  • Promouvoir une tarification de l’électricité distribuée par les mini-réseaux reflétant les coûts réels ;
  • Consolider un fonds d’amorçage pour la prise en charge partielle du CAPEX (Capital Expenditure ou Dépenses d’investissement) des premiers mini-réseaux dans un pays ;
  • En lien avec les bailleurs, les autorités locales, les ONG et les acteurs locaux, inciter les entreprises porteuses de projets à identifier les activités économiques qui pourraient être créées à l’occasion de l’arrivée de l’électricité sur le territoire ;
  • Dérisquer les investissements participatifs (crowdlending, crowdfunding) sur l’accès à l’énergie notamment par la création d’un fonds de garantie institutionnel ;
  • Créer un fonds de financements basé sur la performance des résultats et l’atteinte d’objectifs (results based funding) ;
  • Recenser les compétences locales et les besoins en matière de formation initiale et continue ;
  • Mettre en place des outils pérennes d’information et de communication entre tous les acteurs de l’accès à l’énergie afin d’animer un réseau ;
  • Améliorer la coordination et l’appropriation des projets en favorisant les coalitions d’acteurs (ONG du nord et du sud, centres de formation, institutionnels, secteur privé local et étranger, instituts de recherche, collectivités territoriales) et de secteurs (eau, assainissement, santé, éducation, agriculture, création d’activités économiques…) ;
  • Promouvoir l’innovation dans les appels à projets et s’assurer d’une bonne coordination entre les différents acteurs du soutien à l’innovation ;
  • Prôner et mobiliser les moyens nécessaires pour une évaluation plus systématique de tous les projets sur financements internationaux ;

« Je me réjouis de l’organisation de cet évènement virtuel sur le défi de l’accès à l’énergie qui témoigne, de façon bien réelle, de la force de la collaboration entre l’Agence de la transition écologique (Ademe), le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’Agence française de développement (AFD). Cette coopération contribue à renforcer la mobilisation collective de la filière française à l’échelle mondiale au service de la transition énergétique dont l’AFD a fait une priorité alors que plus de 700 millions de personnes vivent aujourd’hui sans accès à l’électricité, principalement sur le continent africain. Pour atteindre le 7e Objectif de développement durable visant l’accès universel à une énergie propre, moderne et abordable à l’horizon 2030, l’AFD s’emploie ainsi à faciliter le financement de projets à petite échelle et à accompagner les Etats dans la définition de plans d’accès de long-terme dans le cadre d’initiatives partenariales », déclare Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement », a insisté Remy Rioux, directeur général de l’AFD.

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