Soutenue par un consortium international – composé de rAREH (responsAbility Renewable Energy Holding) basé au Kenya, principal associé finançant sur capitaux propres, et de la société Phanes Group basée aux Emirats Arabes Unis -, la centrale solaire de Nkhotakota au Malawi, d’un coût global de 67 M$, vise à définir une norme régionale et réduire considérablement le déficit énergétique du pays.
La centrale solaire de Nkhotakota, l’un des premiers projets indépendants d’énergie solaire à l’échelle commerciale du Malawi, devrait pouvoir apporter un supplément significatif de 37 MW d’énergie propre aux capacités nationales, estimées actuellement à 362 MW.
Elle fait partie du plan d’action du gouvernement du Malawi visant à libérer le pays de sa dépendance de l’hydroélectricité, qui représente actuellement plus de 90% de sa fourniture énergétique. En effet, l’hydroélectricité rend le pays vulnérable aux fréquentes coupures de courant électrique qui surviennent souvent en périodes de sécheresse. La centrale solaire vise à fournir une solution plus durable d’accès à une énergie stable et fiable.
Le projet, qui résulte du premier appel d’offres lancé par le Malawi dans le secteur de l’énergie, a conduit à un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans conclu en février 2019 entre l’entreprise du projet et Escom (Electricity Supply Corporation of Malawi Limited), l’opérateur public national malawite.
Construite en deux phases de 21 MW et 16 MW, la centrale solaire est le deuxième projet d’énergie renouvelable soutenu par la RLSF (Regional Liquidity Support Facility) créée par l’ACA pour couvrir les risques de retard de paiement des compagnies nationales de fourniture d’électricité. Par le biais de la RLSF, l’ACA fournit une couverture des liquidités pour une durée allant jusqu’à 10 ans. Une fois achevé, le projet fournira de l’électricité à près de 150 000 ménages malawites.
Le premier projet à bénéficier du soutien de la RLSF était un partenariat avec Gigawatt Global portant sur la première centrale solaire privée raccordée au réseau du Burundi. Il s’agissait de la première centrale électrique permanente installée dans le pays en 30 ans.
Dotée d’une capacité initiale de 63,2 millions EUR, la RLSF soutient des projets d’énergie renouvelable de petite et moyenne envergure d’une capacité allant jusqu’à 50 MW (et, exceptionnellement, jusqu’à 100 MW) en protégeant les promoteurs contre le risque de retard de paiement des acheteurs publics, afin que davantage de projets atteignent le stade du bouclage financier.
Le mécanisme est accessible aux PEI basés dans les pays qui ont signé le Protocole d’accord de la RLSF. À ce jour, sept pays dont le Benin, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Madagascar, la Malawi, l’Ouganda et la Zambie l’ont signé et plusieurs autres s’apprêtent à le faire, notamment l’Éthiopie et le Ghana.
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