Dans un rapport intitulé « La croissance des renouvelables dans les villes » (Rise of renewables in cities), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) met de nouveau en garde sur le fait que les centrales photovoltaïques ne sont pas toujours installées là où l’énergie solaire est la plus prometteuse. Réalisé avec le concours de l’initiative gouvernementale allemande International Climate Initiative, le rapport souligne également qu’il urgent de faire correspondre l’emplacement des futurs parcs solaires aux endroits qui connaissent une forte croissance démographique, à savoir les zones urbaines.
Selon les auteurs, les deux tiers de la population mondiale, soit 6,7 milliards de personnes, vivront dans les villes d’ici à 2050, alors que 95 % des villes ayant un potentiel solaire important n’ont pas encore adopté de programmes de développement des énergies renouvelables. Seules trois exceptions existent : Leon de los Alamadas et Puebla de Zaragoza au Mexique et Kisumu au Kenya. Pour autant, aucune de ces trois villes ne vise une énergie 100% renouvelable d’ici le milieu du siècle. En outre, parmi les 30 % des meilleurs emplacements au monde pour le potentiel solaire – classés par irradiance horizontale mondiale (ou global horizontal irradiance, GHI) -, seules 2 % des villes se sont engagées à atteindre un mix énergétique entièrement propre.
« 582 villes qui ont un excellent potentiel de ressources en énergie solaire n’ont pas la volonté politique d’augmenter leur utilisation des énergies renouvelables (en particulier solaires) pour répondre à la demande d’énergie », déplore le texte. Le problème est particulièrement aigu en Afrique, où seulement 1 % des centrales solaires se trouvent à moins de 20 km des centres urbains. « Les grandes ressources solaires de l’Afrique restent largement inexploitées », pointe le rapport.
Los Angeles est la seule mégapole mondiale (de plus de 10 millions d’habitants) à avoir fixé un objectif d’énergie 100 % renouvelable d’ici à 2045. Parmi les villes de 5 à 10 millions d’habitants, seules Atlanta, Barcelone, Madrid et Toronto se sont fixé les mêmes ambitions. Enfin, selon l’IRENA, 33 villes de 1 à 5 millions d’habitants visent un mix énergétique entièrement renouvelable. Paris ne fait pas partie des exemples cités.
Le nœud du problème, souligne le rapport, est que 82 % des 551 villes mondiales à avoir fixé des objectifs en matière d’énergies renouvelables se trouvent dans les 30 pays ayant le PIB le plus élevé. Or, le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies estime que 90 % des 2,5 milliards de nouveaux citadins prévus d’ici 2050 se trouveront en Afrique et en Asie.
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