Pas moins de 5 685 modules ont été mis en place dans les 10 conteneurs implantés sur le site. Il s’agit du premier site en France à accueillir cette implantation de batterie grande échelle. Les batterie ont une capacité de stockage de 12 MW/24 MWh, soit l’équivalent de la production de 5 éoliennes ou de la consommation de 10 000 foyers.
La prochaine étape interviendra le 17 novembre 2020, avec la mise sous tension du site. Une phase de 6 mois de tests lui succèdera, avant la mise en service prévue à la fin du premier semestre 2021.
Deux autres sites sont concernés par cette expérimentation : Bellac, en Haute- Vienne, qui sera équipé de batteries Saft/Schneider, dont la mise en service est prévue en mai 2022, et Ventavon en Hautes-Alpes, avec des batteries siglées Blue Solutions/Engie Solutions/SCLE Inéo dont la mise en service est prévue en juin 2022. Au total les trois sites disposeront d’une capacité de stockage de 72 MWh. Ce n’est que quand les sites seront tous en service que l’expérimentation proprement dite pourra être lancée.
Cette expérimentation permettra de tester le stockage des surplus ponctuels et locaux de production des énergies renouvelables (éolienne et solaire) ne pouvant pas être transportés par le réseau et leur déstockage ailleurs, simultanément. Ce fonctionnement permet d’assurer une neutralité vis-à-vis du marché. En outre, il peut permettre d’éviter la construction de nouvelles lignes.
Ce système de stockage permet d’éviter les pertes de production d’électricité d’origine renouvelable et de reporter la construction de certaines lignes électriques, dans le respect du schéma décennal de développement du réseau de RTE.
L’électricité produite en Bourgogne-Franche-Comté est majoritairement renouvelable (près de 59% en 2019, dont 44% pour l’éolien). Le vent couvre à lui seul 8,3% de la consommation régionale, contre 5,3% au niveau national. Et la tendance ne fait que croître : la production d’électricité d’origine renouvelable a ainsi bondi de 21,5% l’an dernier dans la région, et de 35% pour la seule énergie éolienne.
Pour réagir très rapidement dans les situations de pics de production renouvelable ou de consommation, les batteries seront pilotées par un dispositif innovant développé au sein de RTE. Appelé NAZA (Nouveaux Automates de Zones Adaptatifs), il s’appuiera sur des données numériques en temps réel sur l’état du réseau pour déclencher automatiquement les actions les plus appropriées, comme le stockage/déstockage de l’électricité dans les batteries. Le pilotage des batteries par les automates du dispositif Naza est une première mondiale, signale RTE.
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Cette semaine (5 au 21 Novembre), la production éolienne nationale a plafonné certains jours à 1% des besoins, combien de batteries pour faire face à une période anticyclonique en hivers? (pas de vent pendant plusieurs jours sur le pays complet ou quasiment)
Quel prélèvement sur les ressources de telles batteries (combien de Lithium, Nikel, Manganèse, Cobalt pour ce projet de 12MW/24MWh nécessitant 10 conteneur ISO 20 pieds) ?
Ce projet est-il envisageable environnementalement parlant à grande échelle ?