Avec la publication du plan France Relance, le gouvernement français, par la voix de son Président, Emmanuel Macron, a identifié les sujets qu’il estime prioritaires. Un plan, a-t-il indiqué, conçu pour “reprendre notre destin en mains, construire la France de 2030”.
Cependant, selon Xavier Daval, CEO de KilowattSol et expert international du solaire photovoltaïque, il n’y a pas une reconnaissance claire de cette technologie dans le Plan de relance post-Covid du Gouvernement.
« Je suis étonné de constater, une fois de plus, que l’énergie solaire n’est pas mentionnée dans ce grand plan alors que cette source d’énergie est promise, de façon unanime par tous les experts, à une place particulière dans le mix énergétique mondial de ce siècle ». at-il declaré a pv magazine. « Ce malentendu vient peut-être du fait qu’au delà de l’image largement répandue de grands champs solaires connectés au réseau, le principe photovoltaïque ouvre bien d’autres perspectives qui visiblement échappent à notre élite ».
Selon Daval, dans un monde où les appareils numériques, les interfaces tactiles, l’internet des objets, vont se multiplier, tous ces équipements vont avoir besoin d’une source d’alimentation nomade et distribuée et une des missions de l’État est d’intervenir dans la gestion, la maîtrise d’ouvrage, le développement et la modernisation des infrastructures de tous les réseaux indispensables à l’économie du pays. « Il semble que les grands commis de l’état qui participent à la rédaction de ces plans de relance n’ont toujours pas intégré la digitalisation de notre société. Seront-ils, à l’instar de leurs prédécesseurs qui inspiraient la ligne Maginot, encore en retard d’une guerre? »
Il explique aussi qu’alors que le débat sur la 5G fait rage, avec son cortège d’incertitudes lié à la sécurité, la question des panneaux photovoltaïques qui seront la source d’alimentation la plus répandue sur la planète, et constitueront ainsi la brique élémentaire d’une infrastructure électrique distribuée, ne donne même pas lieu à une ligne dans ce plan de relance. « Et nous en laisserions le monopole de la fabrication à la Chine ? » martèle-t-il, en proposant un concept déjà défendu par le passé.
Daval indique aussi que, si la France ne veut pas se retrouver exclue de cette technologie, alors qu’elle dispose, au sein de ses pôles de recherche, des meilleurs experts du sujet, elle doit, ici encore, reprendre la main sur l’amont, sur la fabrication. « Car selon un adage bien connu des militaires Qui tient les hauts, tient les bas, la maîtrise du silicium et la fabrication des technologies les plus avancées de cellules de conversion photovoltaïque doivent faire partie d’un grand plan stratégique, surtout s’ils se veut vert », affirme Daval. « Car, ne confondons pas le principal et le secondaire, la conversion PV produit de l’énergie décarbonée, là où le stockage n’est qu’un moyen d’en contrôler la temporalité. »
Le CEO de KilowattSol mentionne également comment le changement climatique va accélérer la désertification, dont le rempart le plus efficace est la présence de populations qui défendront leurs terres par le moyen de remparts végétaux et le maintien d’une activité agricole. « « Ce combat sera d’autant plus efficace que ces populations disposeront de sources d’énergie leur permettant l’accès aux soins, à l’éducation, à l’information, là où elles vivent ». Et de conclure: “Le solaire, bien au delà ne nos problèmes de mix décarboné franco-français est avant tout une des clés d’un avenir pacifique de la planète et notre pays a tant de talent à mobiliser qu’il ne peut pas rater ce rendez-vous avec l’Histoire.”
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