La France et l’Allemagne soutiennent les objectifs européens plus ambitieux en matière de protection du climat

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L’Allemagne et la France veulent surmonter les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus grâce à un plan de reconstruction qui s’inscrit dans le cadre du Green Deal européen. C’est ce qu’ont décidé les participants à la récente réunion du groupe de travail franco-allemand Meseberg sur le Climat. Ces rencontres rassemblent les ministères allemands et français en charge de la politique climatique. Dans la déclaration finale commune, les deux gouvernements proposent de façonner le Green Deal européen à l’aide de mesures de décarbonation progressive de l’industrie européenne de manière à ce qu’il serve la relance économique de l’ensemble de l’UE. La boussole devrait être l’Accord de Paris sur le climat, qui vise la neutralité climatique.

Les participants à la réunion, qui était présidée par les secrétaires d’État à l’environnement Jochen Flasbarth et Brune Poirson, saluent expressément la proposition de la Commission européenne de porter l’objectif de réduction des émissions de CO2 dans l’UE de 40 % à une baisse comprise entre 50 % et 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. La loi européenne sur le climat sera l’une des priorités de la présidence allemande du Conseil de l’UE, a souligné le ministère fédéral de l’Environnement.

Le Green Deal européen est un plan pour une économie florissante et résiliente sur la voie de la neutralité climatique en 2050, peut-on lire dans la déclaration commune du groupe de travail Meseberg sur le Climat. Les mesures nécessaires à la transformation de l’économie européenne doivent être conçues en harmonie avec la protection du climat et de la nature et favoriser efficacement la reprise de l’économie européenne après la crise du coronavirus. Le document final ne traite toutefois pas explicitement des énergies renouvelables.

En tant que pionnière de la protection du climat, l’UE devrait aussi encourager un nouveau départ au niveau international axé sur le climat et suivant les objectifs de l’Agenda 2030 du développement durable. Sur ce plan, le financement international du climat a un rôle particulier à jouer, ont déclaré les participants à la réunion franco-allemande.

Dans le cadre des émissions de CO2, les participants à la réunion ont annoncé que la France et l’Allemagne allaient sonder les moyens d’introduire une taxe d’ajustement aux frontières de l’UE en accord avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Tant que d’autres pays poursuivent des stratégies climatiques moins ambitieuses, leurs entreprises peuvent acquérir un avantage concurrentiel sur le marché international, ce qui entraîne des émissions de carbone et compromet l’efficacité des mesures de réduction nationales et la compétitivité de l’UE. La France et l’Allemagne continuent d’échanger sur tous les mécanismes possibles, par l’intermédiaire des ministères concernés, pour résoudre les différentes questions en suspens, telles que la compatibilité avec l’OMS ou la faisabilité administrative, indique le document final.

Sur le plan de la biodiversité, la pandémie de Covid-19 montre que la perte de biodiversité et le développement des pandémies sont liés. Au niveau mondial, les deux États veulent créer un cadre ambitieux et plus fort pour la biodiversité pour la période après 2020.

Ralph Diermann

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