L’initiative de recherche européenne Battery 2030+ présente sa feuille de route

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Battery 2030+ est une initiative européenne portant sur la recherche de long terme dans le domaine des batteries, qui contribue aux ambitions de l’Alliance Européenne des Batteries initiée en 2017 par la Commission Européenne et s’inscrit dans le cadre du Pacte Vert Européen (Green Deal).

La feuille de route Battery 2030+ a été construite sur la base d’une consultation à l’échelle européenne des principales parties prenantes, signale le Commisariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA) dans un communiqué publié à cette occasion. Elle identifie ainsi trois axes de recherche majeurs basés sur une approche de neutralité technologique, qui permettront d’accélérer le développement des batteries de prochaines générations.

Il s’agit d’abord de la découverte et de l’optimisation accélérées des matériaux et des interfaces au sein des batteries, grâce à l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle et de données issues de différentes sources (simulation numérique, synthèse haut débit de matériaux, caractérisation et test des matériaux et des dispositifs, etc.).

Ensuite, l’objectif est l’intégration de nouvelles fonctions dans les cellules de batteries (capteurs, auto-réparation), pour améliorer les performances, la durabilité, la fiabilité et la sécurité des batteries.

Enfin, la feuille de route s’attachera à un axe transverse concernant le potentiel de fabrication et de recyclage des nouvelles technologies de batteries.

« Battery 2030+ ne cherche pas à développer une chimie ou une technologie spécifique de batterie, mais plutôt à exploiter la puissance de nouveaux outils tels que l’intelligence artificielle pour transformer la manière dont nous découvrons et développons les prochaines générations de batteries. Avec Battery 2030+, la conception et le développement des batteries entrent dans l’ère numérique », explique Kristina Edtröm, coordinatrice de Battery 2030+ et professeur de chimie inorganique à l’Université d’Uppsala (Suède), dans le communiqué publié par le CEA.

« Pour inventer les batteries du futur en Europe, nous devons unir nos forces et suivre une approche coordonnée entre les acteurs du monde de la recherche, de l’industrie et des pouvoirs publics, sur la base du Manifeste de Battery 2030+ publié l’année dernière », précise Simon Perraud, coordinateur adjoint de Battery 2030+, et adjoint au directeur du CEA-Liten, le Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Energies nouvelles et les Nanomatériaux du CEA.

L’initiative Battery 2030+, lancée en mars 2019, est soutenue par le programme Horizon 2020. Battery 2030+ se base sur une approche multidisciplinaire et multisectorielle, avec le soutien des acteurs de la recherche et de l’industrie. Le groupe central est composé de 17 partenaires venant de neuf pays européens. En France, outre le CEA, sont membres le CNRS et Absiskey. En Allemagne, sont partenaires, le Fraunhofer Institute, FZJ (Julich), KIT (Institut de technologie de Karlsruhe)  et WWU (Munster). L’université danoise DTU est également membre actif de Battery 2030+.

L’initiative est coordonnée par Kristina Edström, professeur de chimie inorganique à l’Université d’Uppsala, en Finlande.

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