Le 24 décembre 2019, le ministère de la Transition écologique et solidaire a désigné les 69 lauréats de la 6e période de cet appel d’offres. Mais la CRE souligne que la pression concurrentielle n’est pas suffisante, avec 69 dossiers retenus sur 72 présentés. En outre, l CRE demande de ne pas augmenter les volumes cibles pour les prochaines périodes. Selon le cahier des charges en cours, la septième période cible un volume de 30 MW. L’appel d’offres avait été interrompu en 2019 face au manque de projets et les premières périodes, dont le volume cible était fixé à 50 MW qui n’ont pas été, sauf pour la première, souscrites. Ainsi, estime la CRE, malgré les modifications apportées pour la sixième période les 72 dossiers conformes représentaient une puissance de 25,6 MW, un volume qui n’est pas de nature à garantir une sélection satisfaisante par les prix.
Le régulateur propose en outre de supprimer la pénalité à la puissance injectée et la majoration de la rémunération à l’énergie autoconsommée qui « renforce indûment la préférence à la consommation pendant les heures solaires ».
La CRE signale que le taux d’occupation moyen des projets – c’est-à-dire la surface occupée par l’installation par rapport à la surface disponible – est resté relativement faible pour la cinquième période (25 %) et pour la sixième période (35 %). « Ce taux moyen confirme les résultats des précédentes périodes, qui suggéraient déjà que la maximisation du taux d’autoconsommation influence davantage le dimensionnement des projets que la recherche de la diminution des coûts unitaires en maximisant la taille de l’installation », insiste le régulateur.
Par ailleurs, plusieurs candidats prévoient d’utiliser un dispositif de bridage des onduleurs, consistant à empêcher l’injection sur le réseau lors d’éventuelles périodes de sous- consommation et garantissant ainsi un taux d’autoconsommation de 100 % toute l’année. Ce qui pour la CRE constitue une déviation, mais « ce choix est directement motivé par la formule de rémunération fixée par le cahier des charges, prévoyant un abattement de la prime perçue sur une année complète pouvant aller jusqu’à 12€/MWh en cas d’injection, même ponctuelle », explique le régulateur. Ainsi, les incitations à optimiser les volumes autoconsommés « conduisent les producteurs à sous-dimensionner leurs installations au regard du gisement disponible », juge la CRE.
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En même temps c’est bien la CRE qui a décidé que le surplus de production pouvait être injecté sur le réseau en dessous de 100 kWc, mais était pénalisé pour les projets > 100 kWc…
Facile de critiquer les dispositifs de bridage des onduleurs quand on fixe des règles du jeu tronquées au départ avec des pénalités disproportionnées en cas d’injection du moindre kWh au réseau…