En Algérie, l’appel d’offres de 50 MW pour les projets hybrides se termine avec l’offre la plus basse de 0,10€/kWh

Share

Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida, une filiale de la compagnie d’électricité et de gaz algérienne Sonegalz, a communiqué la liste des gagnants d’un appel d’offres pour une capacité de production d’énergie hybride de 50 MW lancé en janvier dernier.

L’analyste algérien de l’énergie solaire Moloud Bakli a confié à pv magazine que les cinq projets diesel-PV soumis à l’appel d’offres – devant être développés dans des zones hors réseau dans le sud du pays – ont été alloués.

L’offre d’électricité la moins chère des projets (13 436 DZD/kWh, soit 0,10€/kWh) provenait d’Etp Habbi Kouider pour une centrale de 11 MW à Tindouf, près des frontières avec la Mauritanie, le Maroc et le territoire du Sahara occidental. Animer Energie Spa a proposé une offre légèrement plus élevée, à hauteur de 13 652 DZD/kWh, pour un système d’une capacité de 12 MW à Bordj Badji Mokhtar, dans la province d’Adrar, dans le sud-ouest du pays.

Le groupe Sarl Cegl et Spa Etber ont présenté la troisième offre la moins chère, pour un projet de 11 MW à Talmine, également dans la province d’Adrar, tandis que Honghai Algerie/Sarl Sinohydrofor a offert un prix de 14 458 DZD/kWh pour un projet de 9 MW dans la commune de Guezzem, dans la province de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie.

L’offre la plus élevée, 15 513 DZD/kWh, a été proposée par le groupe Spa Solam Energy et Amc pour un projet de 7 MW à Djanet, une ville oasis de la province d’Illizi dans le sud-est du pays.

Coûts élevés

Les prix finaux étaient nettement plus élevés que ceux observés lors des résultats des derniers appels d’offres en Tunisie et en Égypte ; Bakli impute ce phénomène aux coûts plus élevés de génie civil dans les zones reculées choisies pour les projets. « Généralement, les coûts de génie civil représentent environ 10 % du coût d’un projet, mais dans ces zones, ils peuvent atteindre 30 % », a-t-il déclaré. « Et nous devrions également tenir compte des coûts plus élevés de la logistique. »

L’analyste ajoute qu’un critère de sélection était lié à l’utilisation d’équipements photovoltaïques produits localement dans les installations hybrides. « Il est vrai que les modules solaires produits en Algérie sont vendus à des prix 20 % plus élevés que ceux des modules importés, mais il faut aussi rappeler que des droits de douane de 30 % sont appliqués aux modules importés », a déclaré Bakli. « Je suis cependant très heureux que cet appel d’offres ait été finalisé malgré le contexte difficile dans le pays. »

Les troubles civils se poursuivent dans le pays après les énormes manifestations qui ont eu lieu en avril, contraignant le président Abdelaziz Bouteflika à renoncer à se représenter aux élections présidentielles.

L’appel d’offres solaire-diesel, ainsi que le récent appel d’offres de 150 MW de centrales solaires à grande échelle, font partie du plan de l’Algérie qui vise à installer 22 GW de capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030, dont 13,6 GW d’énergie solaire. Le pays d’Afrique du Nord a actuellement une capacité solaire d’environ 343 MW.

Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.

Popular content

Solteo promet plus de projets photovoltaïques et moins de problèmes aux installateurs
22 novembre 2024 Nouvel arrivant sur le marché des services proposés aux installateurs photovoltaïques, Solteo lève 1,5 million d’euros pour accélérer la transformatio...