Un groupe de chercheurs de l’Université de technologie d’Eindhoven, du Differ Energy Research Institute, de l’Université de Twente, tous trois aux Pays-Bas, et de l’Université de Beijing en Chine ont utilisé du fluorure pour réduire l’instabilité et la dégradation des cellules solaires à pérovskites.
Dans un article publié dans Nature Energy, les scientifiques affirment avoir mis au point une cellule solaire à base de pérovskites avec un rendement de conversion d’énergie de 21,46% qui maintient 90% de son efficacité après 1000 heures d’utilisation dans des conditions extrêmes de lumière et de chaleur.
Selon les chercheurs, cette longévité a été obtenue en ajoutant du fluorure de sodium à la couche de pérovskite au cours son processus de fabrication. « En utilisant les calculs de la théorie de la densité fonctionnelle, nous affirmons que les ions de fluorure suppriment la formation d’anions d’halogénures et le manque de cations organiques en renforçant les liaisons chimiques avec le plomb et les cations organiques environnants, » expliquent-ils dans l’étude.
Les scientifiques ont expliqué que le fluorure agit sur la cellule à pérovskites de la même manière que le dentifrice agit sur les dents : les ions de fluorure forment une couche protectrice autour du cristal, empêchant ainsi la propagation de défauts nuisibles.
Encore loin de la commercialisation
La petite taille et la haute électronégativité des ions de fluorure ont été identifiées comme les principales causes de leur aptitude à stabiliser les cellules de pérovskites, par rapport à d’autres halogènes.
L’équipe de chercheurs a également déclaré qu’il pourrait falloir cinq à dix ans pour atteindre une production commerciale de cellules à base de pérovskites. « Nous ne savons toujours pas pourquoi certains matériaux sont plus efficaces que d’autres pour augmenter la stabilité à long terme de ces cellules », a déclaré Shuxia Tao, coordinatrice du projet à l’Université de technologie d’Eindhoven.
L’Université de Californie à San Diego, l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), tous deux aux États-Unis, le fabricant de cellules solaires chinois Solargiga, l’Université de Groningue aux Pays-Bas et une autre équipe de l’Université de Beijing ont récemment mené des recherches similaires. Malgré la prolifération de projets de recherche prometteurs, la stabilité, la durabilité et le coût des cellules solaires à pérovskites restent problématiques pour la faisabilité technique de leur commercialisation.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.