Le film photovoltaïque d’Armor a déjà été mis à l’épreuve sur du mobilier urbain : bornes interactives développées avec JC Decaux, stations de recharge pour batterie de téléphones à Roland Garros… Aujourd’hui, ce sont les serres maraîchères du groupe Olivier sur une surface de 43 m2 qui l’expérimentent.
Ces serres disposent désormais du film photovoltaïque organique ASCA sous plusieurs formes : à l’intérieur en « voile d’ombrage » agencé à l’horizontale en partie haute de la serre et à la verticale, et collé aux parois verticales extérieures en verre.
« Cela correspond à des usages d’ombrage assez courant, explique Denis Bourène, business developer chez Armor. Les modules disposés verticalement permettent d’éviter les rayons directs sur les fruits et légumes. » La transparence des modules peut atteindre 30 %. « Les voiles d’ombrage sont notamment placés au-dessus des allées centrales en béton. » Celles-ci ont tendance à capter la chaleur et à la rediffuser inégalement dans la serre. Le film permet d’ombrager ces allées et de pallier ce problème. Souple, le film peut être intégré dans un système rétractable s’adaptant aux saisons et aux conditions météorologiques.
Constitué de cinq couches d’encre de matière photosensible organique, encapsulées entre deux couches protectrices, le film ASCA ne pèse que 450g/m2. « De nombreux tests sont effectués pour s’assurer qu’il n’y a pas de délamination », ajoute Denis Bourène. Et il précise que « le rendement est de 4 % actuellement ».
La société Eiffage énergie systèmes a installé les modules sur la serre. L’électricité produite sera autoconsommée ; elle subviendra à une partie des besoins d’énergie de la serre, notamment pour l’éclairage, la déshumidification ou encore le système d’irrigation automatisé.
Intégrer le film photovoltaïque dans du verre
Début juillet, la société Armor a annoncé qu’elle venait de signer un protocole d’accord avec la Masar Printing and Publishing de Dubaï, dans le but de recouvrir les façades des gratte-ciels de l’émirat. L’idée ne serait pas ici d’utiliser la version adhésive du film photovoltaïque, mais de développer un vitrage intégrant le film.
C´est d’ailleurs pour se développer sur ce segment qu’Armor est en discussion avec la société allemande Opvius, dans le cadre d’un éventuel achat. « C´est leur savoir-faire dans l’intégration du photovoltaïque dans le verre qui nous intéresse », déclare Denis Bourène. « Et Opvius est séduit par la capacité industrielle d’Armor. » Armor dispose en effet d’une capacité annuelle de production de 1 million de m2. L’usine est située près de Nantes. « 80 % du chiffre d’affaires d’Armor se fait à l’étranger, mais nous produisons 100 % en France. C´est important pour Armor », conclut-il.
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