La Commission algérienne de réglementation de l’électricité et du gaz (CREG) a reçu huit propositions techniques dans le cadre de l’appel d’offres pour la construction de plusieurs centrales photovoltaïques d’une capacité cumulée de 150 MW dans le sud-ouest de l’Algérie.
Moloud Bakli, expert en énergie solaire dans le pays et président du Club Energia, a déclaré à pv magazine que ces huit offres représentaient une capacité cumulée de 90 MW. « Nous félicitons la CREG, les membres du cluster et les développeurs qui ont soumis une offre IPP, malgré les contraintes liées au fait qu’il s’agissait du premier appel d’offres IPP et que l’Algérie n’a que peu, ou pas, d’expérience dans ce domaine sauf dans le cas des contrats à long terme pour le dessalement de l’eau de mer », a-t-il déclaré. « Nous espérons que cet appel d’offres permettra de tirer des apprentissages dans l’écosystème algérien, préparant à la fois les acteurs publics et privés à la prochaine vague, celle des grandes centrales d’électricité IPP, capables d’attirer des investisseurs étrangers. » Néanmoins, des consortia étrangers de divers pays, dont la Chine, la Turquie et l’Egypte ont déjà participé à cet appel d’offres, a précisé Moloud Bakli.
Au départ, 93 entreprises avaient obtenu le cahier des charges de l’appel d’offres dans le but d’y participer. Les projets devaient être hébergés dans les quatre provinces de Ghardaïa, Biskra, Ouargla et El Oued, mais aucune offre n’a été soumise pour ce dernier. Le gouvernement algérien prévoyait de déployer 50 MW à Ghardaïa, 50 MW à Biskra et 30 MW à Ouargla. La région d’El Oued aurait dû accueillir deux centrales solaires de 10 MW à Tendala et à Nakhla.
Contraintes et contenu national
Abdelkader Choual, président de la CREG, a attribué le succès limité de l’appel d’offres au fait que les investisseurs algériens sont encore nouveaux dans ce secteur. « De nombreux investisseurs ont souhaité soumissionner pour cet appel d’offres, mais ils ont peut-être eu des difficultés à préparer leurs offres techniques, qui était compliqué puisqu’il s’agissait d’un processus entièrement nouveau pour nous », a-t-il déclaré.
Les projets sélectionnés, d’une taille allant de 10 MW à 50 MW, doivent être développés sur la base de contrats BOO (build–own–operate), et se verront attribuer un PPA de 20 ans. Seules des entités privées et publiques algériennes ont été autorisées à participer à la procédure d’enchères inversées, dans des consortiums avec des acteurs étrangers dans le cadre de joint-venture 51/49. L’appel d’offres comprenait également des clauses relatives au contenu local pour les modules, les structures de montage et les câbles, les soumissionnaires étant tenus de se procurer ces composants dans la chaîne d’approvisionnement existante en Algérie.
Le gouvernement algérien lance actuellement un autre appel d’offres de 50 MW pour le développement de projets hybrides gaz/diesel et solaires hors réseau.
Ce deuxième appel d’offres, géré par Sonelgaz, un fournisseur d’électricité appartenant à l’État algérien, par l’intermédiaire de son unité SKTM, vise à faire baisser le coût des centrales de production d’énergie existantes dans le sud de l’Algérie, qui reposent principalement sur des combustibles fossiles. Il inclura également des exigences de contenu local.
Les deux appels d’offres font partie du plan du pays visant à déployer une capacité de production d’énergie renouvelable de 22 GW d’ici 2030, dont 13,6 GW de photovoltaïque. Le pays nord-africain a actuellement une capacité installée d’énergie solaire d’environ 343 MW.
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Oui mais ou est le projet intégration nationale des composants des modules PV en Algérie? J ai l impreesion cest toujour the same history. Favoriser le partenaire étranger et affaiblir nos propres compétences…