Déjà implanté en France depuis 2021 via sa branche solaire et éolien à grande échelle Greenvolt Power, l’EPCiste portugais Greenvolt renforce sa présence dans l’Hexagone en lançant sa filiale Greenvolt Next France. Celle-ci est consacrée au photovoltaïque distribué clé-en-main pour les entreprises commerciales et industrielles, les centres commerciaux, les exploitations agricoles, les bâtiments publics et les fonds immobiliers. Son objectif : disposer d’une capacité installée de 125 MW d’ici à 2028, ce représenterait un plan d’investissement de 50 millions d’euros.
« La France est une étape clé dans notre stratégie d’expansion européenne, notamment avec la demande croissante pour des solutions énergétiques décentralisées, a assuré João Manso Neto, PDG du groupe lors d’une conférence sur le salon BePositive qui s’est tenu à Lyon. Le solaire BtoB est en effet encouragé par plusieurs réglementations, dont le décret tertiaire et la loi d’accélération des énergies renouvelables (APER) qui impose la solarisation des parkings de plus de 1 500 m2 ».
Toutefois, Greenvolt Next ne se focalisera pas uniquement sur le solaire en toiture, puisque concernant le futur décret S25 (anciennement S24) portant sur les centrales au sol de moins de 1 MW, l’entreprise assure avoir déjà sécurisé plusieurs terrains adéquats. « Bien sûr, la réglementation française apporte son lot d’incertitudes, mais notre expérience nous permet justement de nous confronter aux marchés complexes », a plaisanté João Manso Neto, en faisant référence à la réforme de l’arrêté sur les toitures de moins de 500 kWc, publié le 25 mars, et qui plafonne le prix de l’électricité solaire injectée sur le réseau à 95 euros du MWh jusqu’au 30 juin 2025, avant l’entrée en vigueur d’un appel d’offres simplifié.
75 MW de PPA en France
C’est pourquoi Greenvolt Next France, basé à Lyon, a d’ailleurs choisi de privilégier l’autoconsommation individuelle et collective pour augmenter la rentabilité de ses projets. « Au Portugal, nous n’avons pas de tarifs d’achat et c’est déjà le modèle appliqué sur nos différents marchés », justifie le PDG. Il se déploie donc selon un modèle d’EPC, dans lequel le client prend en charge l’investissement initial, ou selon un modèle de tiers investissement via des contrats d’achat d’électricité (PPA), qui permettant aux entreprises d’accéder à l’énergie solaire sans investissement initial. Il espère ainsi signer un volume de PPA équivalent à 75 MW d’ici à 2028.

Image : Greenvolt Next
A l’heure actuelle, la filiale dit disposer dans l’Hexagone d’un pipeline de projets de 90 MW à différents stades de développement, dont 38 % en ombrières, 34 % en petit sol et 7 % sur hangars. Sur ce chiffre, elle indique avoir signé 14 MW de commandes fermes. Au total, Greenvolt Next opère sur 12 marchés en Europe avec plus de 450 MWc de capacité signée, plus de 180 MWc installés, et un portefeuille de plus de 2 500 projets.
Greenvolt dans son entier avance aujourd’hui avec un pipeline de projets solaires, éoliens et de stockage de près de 11 GW dans 13 pays, dont 235 MW de PV au Portugal, 1,5 GW de PV en Pologne, ou encore 473 MW en Italie. Il a également remporté en Europe 1,4 GW d’appels d’offres dans le stockage par batterie et a commencé la construction de 400 MW de stockage en Pologne, 100 MW en Hongrie et 60 MW au Royaume-Uni. Pour financer son plan de développement en France et dans le monde, le groupe, détenu depuis décembre 2023 à 100 % par le fonds d’investissement américain KKR, a bénéficié de 200 millions d’euros de capital de croissance de la part de KKR via des obligations convertibles en février 2023 et de 400 millions d’euros de lignes de facilités de la part de plusieurs banques – dont deux françaises.
Ce contenu est protégé par un copyright et vous ne pouvez pas le réutiliser sans permission. Si vous souhaitez collaborer avec nous et réutiliser notre contenu, merci de contacter notre équipe éditoriale à l’adresse suivante: editors@pv-magazine.com.
En transmettant ce formulaire vous acceptez que pv magazine utilise vos données dans le but de publier votre commentaire.
Vos données personnelles seront uniquement divulguées ou transmises à des tierces parties dans une optique de filtre anti-spams ou si elles s’avèrent nécessaires à la maintenance technique du site web. Un transfert de vos données à des tierces parties pour toute autre raison ne pourra se faire que s’il est justifié par la législation relative à la protection des données, ou dans le cas où pv magazine y est légalement obligé.
Vous pouvez révoquer ce consentement à tout moment avec effet futur, auquel cas vos données personnelles seront immédiatement supprimées. Dans le cas contraire, vos données seront supprimées une fois que pv magazine aura traité votre requête ou lorsque le but du stockage des données est atteint.
Pour de plus amples informations sur la confidentialité des données, veuillez consulter notre Politique de Protection des Données.