D’après pv magazine international.
Selon un rapport du Global Solar Council (GSC), l’Afrique pourrait ajouter 23 GW d’énergie solaire d’ici 2028, ce qui représenterait plus du double de sa capacité actuelle. Le rapport intitulé Africa Market Outlook for Solar PV 2025-2028 révèle également que les installations solaires sur le continent devraient augmenter de 42 % en rythme annuel en 2025, après une année 2024 marquée par un ralentissement. En 2023, l’Afrique avait ajouté 2,4 GW d’énergie solaire, un chiffre en baisse par rapport aux 3 GW installés l’année précédente. Ce recul s’explique notamment par un retour à un rythme d’installations plus modéré en Afrique du Sud après un pic en 2023, ainsi que par des retards dans le développement de projets, en particulier en Afrique du Nord.
Si l’Afrique du Sud et l’Égypte ont dominé le paysage solaire africain en 2024, représentant à elles seules les trois quarts des nouvelles installations, le rapport souligne que plusieurs marchés émergents ont réalisé « des progrès significatifs » dans leur déploiement solaire, renforçant ainsi les perspectives du secteur à l’échelle continentale.
En Afrique de l’Ouest, le Ghana a joué un rôle moteur en multipliant par près de quatre sa capacité solaire avec l’ajout de 94 MW, suivi par le Burkina Faso (87 MW) et le Nigeria (73 MW). Par ailleurs, la Zambie a doublé sa capacité solaire en 2023 avec 69 MW supplémentaires, tandis que l’Angola, la Côte d’Ivoire et la Gambie ont fait leur entrée dans le top 10 des pays africains en termes de nouvelles installations solaires.
À l’avenir, le GSC estime que cette diversification croissante des marchés africains contribuera à l’essor de l’énergie solaire. En 2024, au moins 18 pays devraient installer plus de 100 MW de nouvelles capacités solaires, contre seulement deux en 2023. Les prévisions pour 2025 sont également portées par une vague de projets reportés en 2024 mais dont la mise en service est attendue l’année prochaine.
Le GSC prévoit ainsi que l’Afrique pourrait doubler sa capacité solaire d’ici quatre ans, grâce notamment à de nouveaux projets à grande échelle qui « accéléreront le rythme des installations à un niveau inédit ».
Cependant, le rapport met en garde : pour concrétiser ces prévisions, il sera essentiel de mettre en place des mécanismes de financement accessibles et des cadres politiques solides afin d’attirer les investisseurs. L’analyse du GSC révèle que les coûts d’investissement en Afrique sont trois à sept fois plus élevés que dans les pays développés, ce qui freine l’expansion du solaire. Alors que les investissements mondiaux dans les énergies propres ont doublé en 2023 pour atteindre 40 milliards de dollars, l’Afrique n’a capté que 3 % de ce montant.
« De nombreux projets peinent à obtenir des financements en raison des taux d’intérêt élevés, des risques de change et du manque de garanties, explique Léo Echard, chargé de mission au GSC et auteur principal du rapport. Si nous parvenons à réduire le coût du capital, l’Afrique pourrait devenir l’un des marchés solaires les plus dynamiques au monde. » Le rapport insiste sur la nécessité de développer des mécanismes de financement innovants, des outils de réduction des risques et d’attirer davantage le secteur privé pour rendre l’énergie solaire plus accessible en Afrique. Il appelle également à renforcer la production locale de composants solaires, à moderniser les infrastructures de réseau et à consolider les cadres politiques et réglementaires pour favoriser les investissements privés.
Traduit par Marie Beyer.
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