D’après pv magazine International
Pour l’institut pour les études énergétiques d’Oxford (OIES), l’efficacité de l’hydrogène en tant que solution durable dépend en grande partie de la résolution des problématiques environnementales engendrées par les fuites d’hydrogène tout au long de la chaîne d’approvisionnement. « En réagissant avec les radicaux hydroxyles, l’hydrogène allonge la durée de vie du méthane, gaz à effet de serre puissant, dans l’atmosphère. En outre, les fuites d’hydrogène contribuent aux modifications survenant au niveau de l’ozone troposphérique et stratosphérique, ce qui peut avoir des répercussions à la fois sur la santé humaine et la stabilité des écosystèmes, déclare l’institut de recherche dans un rapport. Ces effets indirects mettent en lumière la nécessité d’atténuer les fuites à tous les niveaux si l’on veut conserver les avantages environnementaux de l’hydrogène. » Selon l’OIES, l’étanchéité des matériaux et les systèmes de surveillance en temps réel figurent parmi les innovations requises pour réduire les fuites. L’institut appelle par ailleurs à des normes de réglementation strictes ainsi qu’à des mesures d’incitation économiques en faveur des technologies évitant les fuites tant au niveau de la production que du stockage et de la distribution de l’hydrogène.
Toujours dans l’actualité, le gouvernement italien a dévoilé sa stratégie nationale en matière d’hydrogène. S’il prévoit que ce dernier jouera un rôle modeste dans le mix énergétique de 2030, il mise sur le potentiel à long terme des infrastructures. D’ici à 2050, certains scénarios estiment que la demande d’hydrogène se situera entre 75 TWh et 140 TWh. Les prévisions en matière d’investissements fluctuent en fonction des scénarios : pour une production nationale de 20 %, les investissements atteindront entre 2 et 5 milliards d’euros pour les électrolyseurs, et entre 10 et 20 milliards d’euros pour les énergies renouvelables (13 à 26 GW) ; dans le cas où 70 % de la demande d’hydrogène seraient couverts par la production nationale, on passerait à 8 à 16 milliards d’euros pour les électrolyseurs, et à 35-70 milliards d’euros pour les énergies renouvelables (45 à 90 GW). L’Italie ambitionne de jouer le rôle de plateforme de transit entre l’Afrique du Nord et la péninsule arabique d’une part et l’Europe d’autre part.
Air Liquide a annoncé qu’il construira, détiendra et opérera sur le site de
Par ailleurs, TotalEnergies de La Mède, dans le sud de la France, une nouvelle unité de production d’hydrogène d’une capacité de 25 000 tonnes par an. « Elle permettra de produire de l’hydrogène renouvelable à partir des coproduits d’origine biogénique recyclés issus de la bioraffinerie de TotalEnergies au lieu d’utiliser des hydrocarbures fossiles comme matière première. L’hydrogène renouvelable ainsi produit sera principalement utilisé par la bioraffinerie pour la production de biocarburants et des carburants aériens durables (SAF) », indique Air Liquide. Le démarrage est prévu pour 2028.
RIC Energy a obtenu l’autorisation environnementale (AAI) pour son projet d’hydrogène vert H2-Valladolid dans la commune de Arroyo de la Encomienda, en Espagne. « Le projet H2-Valladolid est une unité de production d’hydrogène vert de 10 MW qui fonctionnera grâce à de l’électricité renouvelable générée par deux centrales photovoltaïques installées non loin de là, également développées par RIC Energy et raccordées au réseau. La construction se fera en deux phases de 5 MW chacune pour une capacité totale de production de 1 500 tonnes d’hydrogène par an », déclare le fournisseur d’énergie espagnol. Il cible une clientèle locale composée de transporteurs et d’industriels des environs. L’entreprise n’a pas indiqué de date de démarrage pour son site.
Enfin, Axpo Nordic et Stegra ont signé un contrat d’achat d’énergie (PPA) pour la fourniture d’électricité à l’usine de production intégrée d’hydrogène vert, de fer vert et d’acier vert de Stegra, à Boden dans le nord de la Suède. À partir de 2027, Axpo Nordic fournira 2,25 TWh d’électricité sur trois ans au site de Stegra.
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